L’ultimatum posé au Conseil Général n’a pas eu l’effet escompté. Les ex-salariés de l’Arast qui rejettent en bloc les propositions formulées par le Département veulent durcir leur mouvement de protestation. Dès demain, ils mèneront une action coup de poing dans le chef-lieu. S’ils ne veulent donner aucun détail sur le déroulement de cette manifestation, de fortes perturbations sont à prévoir sur le réseau routier, à Saint-Denis.
Le conflit qui oppose le Conseil Général aux ex-salariés de l’Arast ne prendra pas fin ce mardi. Suite aux différentes réunions organisées vendredi 13 janvier en présence d’une délégation de travailleurs sociaux, du Conseiller Territorial du Défenseur des Droits et des représentants du Conseil Général, le Département avait rédigé un communiqué dans lequel il détaillait ses propositions pour mettre fin au mouvement social qui dure depuis plus de deux ans.
Mais ces solutions ne satisfont pas les grévistes qui ont posé hier un ultimatum au Conseil Général. Furieux de ne pas disposer d’un protocole signé, d’un "document officiel" prouvant que les mesures annoncées seront bien mises en oeuvre, les grévistes ont sommé la collectivité de revoir sa position. Interrogé ce mardi, le Secrétaire Général de la CFTC a souligné une nouvelle fois la situation de précarité que connaissent nombre d’ex-salariés de l’Arast, privés de leurs indemnités de licenciement. Paul Junot a également rappelé que l’ultimatum n’était pas une menace, simplement un nouveau recours pour permettre une sortie de crise.
Comme annoncé, les ex-salariés de l’Arast mèneront ce mercredi une action coup de poing à Saint-Denis. Ils pourraient bloquer les principaux axes routiers du chef-lieu. Interrogé sur les conséquences de ce mouvement pour les usagers, Paul Junot a indiqué que les manifestants sont aujourd’hui prêts à tout pour mettre fin à cette situation insupportable. Le Secrétaire de la CFTC estime par ailleurs que les travailleurs sociaux bénéficient du soutien de la population.