Une trentaine d’exploitants agricoles se sont rassemblés ce lundi matin à l’Etang Saint-Paul pour exprimer leur mécontentement et leurs craintes pour l’avenir. Dans ce secteur, 170 hectares de terres sont cultivables. Problème : le Canal du Grand Saint-Paul n’étant pas nettoyé, plus de la moitié des parcelles agricoles sont littéralement noyées. Les professionnels qui tirent la sonnette d’alarme depuis des années demandent la mise en place de mesure.
Pour les agriculteurs concernés, l’heure n’est plus aux débats mais aux actions. Réunis ce matin à l’Etang Saint-Paul, une trentaine de cultivateurs ont tenté d’interpeller les pouvoirs publics sur une situation qui dure depuis plusieurs années selon eux.
Sur les 170 hectares de terres cultivables, seuls 70 hectares sont actuellement utilisables, le reste des parcelles étant sous les eaux. A l’origine de cette situation : l’entretien ou plutôt l’absence d’entretien du Canal du Grand Saint-Paul. La végétation dense à cet endroit ne permet pas à l’eau de remonter vers la mer. Résultat, les terres de nombreux agriculteurs sont noyées et les professionnels voient le fruit de leur travail réduit à néant.
Les agriculteurs de l’Etang Saint-Paul n’en sont pas à leur premier mouvement d’humeur. Cela fait plusieurs années qu’ils réclament la mise en place de nouveaux dispositifs, notamment l’installation de canaux, pour permettre le nettoyage du Canal du Grand Saint-Paul.
Mais aucune évolution à ce jour. Un décret datant de 2008 bloquerait tout selon les agriculteurs. Le Canal du Grand Saint-Paul constitue en effet une sorte de nurserie car il abrite les oeufs de nombreuses espèces d’oiseaux. Pour protéger ces populations, il a été décidé de ne pas nettoyer le Canal du Grand Saint-Paul. Le conservateur refuse de voir sa position sur ce dossier, au grand dam des agriculteurs.
Dans l’impasse, les cultivateurs ont fait appel à la Mairie de Saint-Paul. La députée-maire Huguette Bello s’est rendue sur place ce matin pour rencontrer les professionnels mécontents. L’élue prévoit d’écrire au Préfet de la Réunion, afin qu’une solution soit trouvée.