Chômage, logement, compétitivité, tels seront les principaux points que le président Sarkozy entend aborder dimanche lors d’un grand discours, diffusé à travers 5 chaînes. Sur ces trois question-clés, des mesures rectificatives dont l’application sera immédiate seront apportées, rapporte Le Monde. Dans cette détermination à vouloir faire face à la crise, il évoque parallèlement sa possible défaite à la présidentielle de 2012 et fait part de son projet en cas d’échec.
« Nous allons privilégier la lutte contre le chômage, le logement, et la compétitivité. Les mesures que je vais annoncer dimanche seront d’application immédiate, à l’exception de la formation professionnelle », a déclaré mardi matin Nicolas Sarkozy en référence au grand discours qu’il prononcera à travers 5 grandes chaînes télévisées ce 29 janvier. Ainsi, de 20h15 à 21h15 heures de Paris, France 2, TF1, iTélé, BFMTV et LCI transmettront le discours du Chef de l’Etat.
Concernant le premier point qu’il souhaite aborder dimanche, le ministre du Travail et de l’Emploi, Xavier Bertrand, a déjà averti que les chiffres seront une nouvelle fois moins bons. « Personne ne peut s’attendre à des chiffres qui soient positifs », disait-il dans les couloirs de l’Assemblée. En tout cas, il prévoit d’annoncer la situation sur ce volet dès mercredi soir mais espère déjà que « des mesures fortes » sur le sujet seront avancées par Nicolas Sarkozy dimanche. « L’objectif c’est d’éviter que le chômage n’explose », a-t-il estimé.
Le Chef d’Etat abordera par ailleurs la question du logement, probablement en réponse aux propos de son principal adversaire qui en a fait un des thèmes majeurs de la campagne présidentielle. Dimanche dernier, à l’occasion de son premier grand meeting de campagne au Bourget, le candidat socialiste a en effet avancé une vague de mesures pour pallier au manque de logement en France. « Nous manquons de logements en France. Ils atteignent des prix insupportables et pas seulement dans les grandes villes. Il faut donc plus de logements », disait-il.
Le troisième volet de son discours par contre parlera de la compétitivité, un autre grand thème de la présidentielle qui est très prisé par les candidats en lice dans la course à l’Elysée. Pour sa part, Nicolas Sarkozy a maintes fois prôné la relocalisation des industries françaises lorsqu’il disait vouloir remettre en valeur les « made in France ».
A en croire à ses déclarations, il paraît plus que jamais déterminé à faire face à la crise qui engloutit peu à peu l’économie française. Cependant, quand la fameuse question sur sa chance de gagner à la prochaine élection présidentielle surgit, il semble déjà avoir trouvé sa voie en cas de défaite.
« En cas d’échec, j’arrête la politique. Oui, c’est une certitude », a-t-il déclaré au Monde. « De toute façon, je suis au bout. Dans tous les cas, pour la première fois de ma vie, je suis confronté à la fin de ma carrière », qui selon lui, peut intervenir dans quelques mois ou dans cinq ans.
« Je peux voyager, prendre des responsabilités, commencer mes semaines le mardi et les finir le jeudi soir ! Franchement, ça ne me fait pas peur », poursuit-il en soulignant « je ne suis pas un dictateur », en réponse à ceux qui le voient comme un monarque républicain, déterminé à s’accrocher coûte que coûte sur son fauteuil élyséen.
« Si l’on veut être aimé dans le futur, il faut couper », a-t-il conclu, soucieux de la trace qu’il laissera dans l’histoire. Comme tous les présidents de ce monde d’ailleurs.