Le 16 octobre 1984, Grégory Villemin, 4 ans, avait été retrouvé noyé pieds et poings liés de la rivière de la Vologne dans les Vosges. Depuis cette découverte macabre, l’affaire a connu de multiples rebondissements dont le dernier pourrait marquer la fin de l’enquête. L’ADN du cheveu qui avait été retrouvé sur les vêtements du petit garçon n’a pas permis d’avancer dans l’enquête.
Afin d’explorer toutes les pistes possibles dans l’enquête sur le meurtre du petit Grégory, la justice avait ordonné 6 nouvelles analyses. Une démarche visant à "aller au bout de ce qui est techniquement possible" grâce à l’évolution des outils d’investigation. En septembre dernier, les résultats des trois premières analyses - recherche d’ADN sur deux couples voisins de la famille, recherche au dos d’un timbre sur une lettre anonyme signée "Corinne" et les recherches sur les traces de foulage sur la lettre de revendication du meurtre de Grégory - n’avaient rien donné.
L’espoir de la famille Villemin était suspendu à l’analyse ADN d’un long cheveu retrouvé sur le pantalon de l’enfant à comparer avec l’ADN retrouvé sur les cordelettes attachant l’enfant. Les deux premières analyses, considérées comme les plus importantes, suscitaient un vif espoir des proches du garçonnet, toujours dans l’attente de réponses depuis 27 ans. Un espoir déçu lundi par l’annonce du procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney, qui a annoncé qu’elles n’avaient rien donné.
« Concernant le cheveu, ils ont pu retrouver de l’ADN mitochondrial », qui contrairement à l’« ADN nucléaire » peut être partagé par deux personnes sans lien de parenté, a indiqué le magistrat. Cet ADN a été comparé aux prélèvements effectués sur les quelque 150 protagonistes de l’affaire et « le résultat est négatif », a-t-il conclu.
Désormais, l’ultime espoir des proches du petit garçon repose sur la comparaison des voix du corbeau avec celles des protagonistes. Les conclusions devraient être connues pour le printemps 2012, mais il est possible que l’affaire Grégory reste à jamais une énigme.