Le parti Europe Ecologie Les Verts d’Eva Joly a présenté son programme présidentiel dont une grande partie concerne l’Outre-mer. Les volets économique, social, et bien entendu, environnemental sont traités à travers 22 propositions qui privilégient essentiellement le développement durable.
Le développement durable de l’Outre-mer est au cœur du programme d’EELV. Le parti écologiste d’Eva Joly a présenté son programme présidentiel dont une grande partie concerne l’Outre-mer. Les volets économique, social, et bien entendu, environnemental sont traités à travers 22 propositions qui privilégient essentiellement le développement durable.
Europe Ecologie Les Verts a peaufiné un programme au bénéfice des "outremers français qui concentrent aujourd’hui les défis et inégalités". A travers 22 propositions, incluses dans son programme présidentiel, le parti d’Eva Joly entend privilégier le développement durable dans l’Outre-mer, rapporte La tribune des Antilles.
Dans le volet économique, EELV propose la création d’une "banque publique régionalisée d’investissement des outremers" qui vise essentiellement à orienter la défiscalisation vers les investissements en matière "d’agro-transformation" et d’énergies renouvelables.
En outre, les écologistes souhaitent encourager les activités issues du développement local ainsi que "la transformation des matériaux et des produits locaux" afin de lutter efficacement contre la cherté de la vie qui constitue souvent la première revendication des mouvements sociaux des ultramarins.
En effet, la plupart des pays de l’Outre-mer, notamment les Antilles-Guyane, ceux de l’océan Indien mais également ceux du Pacifique doivent toujours importer de nombreux produits alimentaires provenant de pays européens, les productions locales étant insuffisantes voire quasi inexistantes. Par conséquent, leur coût devient plus cher par rapport au pouvoir d’achat de la population, entrainant par la suite des mouvements de protestations.
Dans la même optique, le parti propose un modèle d’agriculture pouvant assurer une souveraineté alimentaire et une production de qualité. Concernant le transport public, les écologistes préconisent la création d’une autorité unique d’organisation des transports terrestres et maritimes des voyageurs "dans chaque outremer". Ceci afin de mieux gérer la mobilité des véhicules et lutter contre le "tout-voiture", un phénomène qui fait augmenter considérablement la production de gaz à effet de serre.
La Polynésie est également concernée par les propositions d’EELV qui souhaite revoir les décrets d’application de la loi sur les conséquences des essais nucléaires dans le Pacifique. Un autre volet de ce programme pour l’Outre-mer concerne le travail de mémoire et de réparation. EELV souhaite instaurer un jour férié national en souvenir des victimes de la colonisation et de l’esclavage.
Parallèlement, les écologistes souhaitent notamment remettre en cause "la disposition constitutionnelle qui prive les Réunionnais de toute possibilité d’évolution dans la République".
Les responsables du parti concluent ses 22 propositions à l’endroit des Ultramarins par : "les Outremers doivent choisir eux-mêmes leur organisation administrative et chaque collectivité un statut adapté à ses réalités, adopté par référendum ou consentement des populations".
Avec seulement 3% des intentions de vote, selon le denier sondage, la candidate d’Europe Ecologie Les Verts à l’élection présidentielle, Eva Joly, est obligée de multiplier les initiatives pour se faire entendre. Outre ses propositions pour séduire les électeurs ultramarins, elle a déclaré lundi que son parti projette de créer 950 000 emplois dans "l’économie verte" si elle arrive à briguer un mandat présidentiel. Seulement, elle se trouve encore bien loin derrière ses principaux rivaux.