Après sa victoire au Rallye de Bourbon et son quatrième sacre de champion de la Réunion, Olivier Payet dévoile ses impressions.
Vous partiez favori, vous êtes arrivés en tête après la première journée, en tête après la deuxième journée, est-ce qu’on peut dire pour autant que c’était une course facile ?
Olivier Payet : Non, pas vraiment. Une course n’est jamais facile, n’est jamais gagnée d’avance. C’est beaucoup de travail et c’était une course plus ou moins d’attente et c’est vrai que ça s’est joué vendredi soir, mais c’était plus ou moins agréable.
Cette course se déroule sur trois jours, c’est un rythme intense. Vous êtes un habitué des course, est-ce qu’on se prépare un Rallye Bourbon comme on prépare un Tour auto ?
Tout à fait. Je crois que les rallyes se ressemblent un peu. Même si on pense au Tour auto, ils ont plus ou moins le même kilométrage. On prépare toutes les courses dans la même configuration, la même préparation.
Qu’est-ce qui a fait la différence selon vous ?
Je pense que c’est le fait d’insister la motivation. Et puis c’est toute un équipe aussi. C’est pas qu’Olivier Payet. C’est une équipe qui est derrière depuis de longues années.
Oui, vous dîtes souvent après vos courses que ce n’est pas la victoire d’Olivier Payet mais d’un ensemble, et pourtant vous êtes au volant.
J’insiste. J’aime bien mon équipe. C’est le fruit de beaucoup de personnes.
Peut-on parler de vraie victoire avec un poursuivant qui a enchaîné les ennuis mécaniques ? Je pense à Farouck Moullan.
Si on revient un petit peu sur la course, c’est sûr que vendredi soir on a tiré notre épingle du jeu dans Radiers-Cambourg où là il pleuvait en plus. A ce moment là, on a su tirer notre épingle du jeu et on a su faire la différence.
On connaît l’importance d’un copilote dans ce type de course. Vous avez couru il y a quelques années avec votre femme à vos côtés. Vous êtes maintenant avec Hamza Mogalia. L’adaptation a été difficile pour vous ?
Pour Hamza surtout, c’est la première fois qu’il joue à ce niveau je dirais. Donc c’est sûr que c’était très difficile pour lui pour le premier rallye. Mais je crois qu’il s’en est très bien sorti, il a été vite dans le coup et il a été un grand professionnel.
Vous étiez quatre fois vainqueur du Tour auto, quatre fois titré champion de la Réunion, est-ce qu’on franchi la ligne d’arrivé avec le même bonheur ?
Toujours, toujours. De toutes façons, c’est beaucoup de travail comme je le dis. C’est sûr que quand on arrive, c’est le fruit du travail et avec beaucoup de bonheur qu’on prend cette victoire. On est super content oui.
Qu’est-ce que ça nécessite comme préparation ?
C’est un peu différent par rapport à 98/99, les premières années où on a eu le titre. La vie professionnelle nous prend de plus en plus. On fait beaucoup de sport, mais sinon pas de chose particulière. C’est plus un stress qu’on enlève de la semaine et c’est avec beaucoup de plaisir et c’est une passion.
Vous allez fêter comme il se doit ce titre ?
Oh celui-là particulièrement je pense qu’on va le faire le plus longtemps possible.
Quand on a gagné autant de titres, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter de plus ?
Que ça continue ! Merci !
Un avenir peut-être en métropole ?
Oh ça va être difficile. Je ne dirais pas que je suis vieux mais vu l’âge, ça va être difficile. J’ai été en 99 en Corse et en 2000 au Rouergue, mais je pense que ça demande aussi du budget et on verra, peut-être l’année prochaine pour faire une petite opération.
Est-ce que vous avez une pensée pour vos poursuivants ? Qu’est-ce que vous leur dites ce soir ?
Que je serai toujours là ! On est nombreux, et ils ont tous leur place. Il y a de très bons pilotes à la Réunion. Je me suis bagarré surtout avec Farouck Moullan cette année. C’est quelqu’un qui progresse très vite, mais il y a d’autres pilotes aussi.
Qu’est-ce que ça vous fait de rejoindre l’élite ?
C’est une grande satisfaction bien sûr. Y a Tony Ricquebourg, Pascal Ardouin, Malik Unia. C’est une grande satisfaction de rejoindre ces trois mousquetaires !