Si les comités de soutien à Sakineh Mohammadi-Ashtiani ont cru qu’elle serait lapidée ce mercredi, l’exécution n’aura pas lieu finalement. D’après le philosophe Bernard Henri-Lévy, activement engagé contre l’exécution de l’iranienne, le Président Nicolas Sarkozy serait intervenu personnellement.
Interviewé sur RMC, Bernard Henri-Lévy a indiqué que Nicolas Sarkozy aurait personnellement appelé Téhéran mardi. "Il a fait savoir aux autorités iraniennes qu’il faisait de l’affaire Sakineh une affaire personnelle. Et que si l’on touchait, ce sont ses mots dans la conversation que nous avons eue hier soir, à un cheveu de Sakineh, cela interromprait ipso-facto tous les dialogues aujourd’hui en cours. Ce message est passé directement et il semblerait qu’il ait été entendu".
Côté iranien, on dénonce les pressions internationales qui ont entouré l’affaire Sakineh. Selon un porte-parole du Ministère iranien des Affaires étrangères, les occidentaux ont transformé "le cas de Sakineh Mohammadi Ashtiani, qui a commis des crimes et qui a trahi, en une affaire de droits de l’Homme".
Pour rappel, cette mère de famille de 43 ans a été condamnée à mort en 2006 pour adultère. Un jugement l’a condamné à la pendaison pour son implication dans le meurtre de son mari et un autre à la lapidation pour d’autres charges d’adultère. Si la première condamnation a été remplacée en appel par une peine de 10 ans de prison, la seconde a été confirmée en 2007 par la Cour suprême. Toutefois, face à la forte mobilisation de la communauté internationale, l’Iran a reporté l’exécution de la sentence.