Depuis plusieurs années, les cachets d’artane sont devenus un véritable produit de contrebande et les saisies se multiplient. Ce médicament délivré uniquement sur ordonnance est destiné à soigner la maladie de Parkinson mais dévié de sa consommation initiale et mélangé à de l’alcool, l’artane produit des effets hallucinatoires recherchés par les toxicomanes. Ces effets constituent un véritable danger pour l’organisme, tout en entraînant une accoutumance.
Vendus sous le manteau, les cachets d’artane sont devenus de véritables produits de contrebande sur le département mais également dans toute la zone océan Indien. Mélangés à certains produits ou à de l’alcool, ces médicaments vendus uniquement sur ordonnance deviennent une drogue à part entière, entraînant de nombreux effets (hallucinatoires, euphorisants...).
Sur le département, les saisies se multiplient ces dernières années. Samedi 30 octobre, 15 000 cachets d’artane ont été découverts dans les bagages d’une adolescente âgée de 15 ans. La jeune fille voyageait sur un vol Tananarive-Réunion, elle a été interpellée à l’aéroport Roland Garros. Au total, quatre personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de cette affaire.
Une fois encore : ces cachets, prescrits contre la maladie de Parkinson, sont réputés pour leur effet euphorisants et hallucinatoires, recherchés par les toxicomanes. Ils sont régulièrement détournés pour cette raison. Les 15 000 cachets découverts samedi 30 octobre auraient pu être revendus à environ 150 000 euros selon les estimations.
De bouches à oreilles, les jeunes interrogés ce matin au Chaudron à Saint Denis affirment qu’il est facile de se procurer des cachets à "environ 5 euros le cachet".
Le marché de la contrebande en ce qui concerne l’artane prend de l’ampleur à la Réunion. Pour preuve, la hausse des saisies douanières : "6000 cachets ont été saisis en 2008 et 27 600 en 2009". L’augmentation est flagrante et les ravages de l’artane sont non-négligeables.