Un blessé, une arrestation, 7 kiosques endommagés : en moins de quatre heures, les heurts violents qui ont éclaté à Ankatso sur la Grande Ile. La manifestation des étudiants de la faculté des sciences réclamant le versement de leurs bourses d’études a rapidement dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre. Pendant 4 heures, les rues de la ville ont pris des allures de champs de bataille.
Des violences ont éclaté hier dans le centre ville d’Ankatso à proximité de la capitale malgache. Dès 9 heures, les étudiants de la faculté de sciences se sont réunis pour réclamer le versement de leurs bourses d’étude. Une heure après s’être rassemblés, ils ont fermé le portail de l’université. Les centaines d’étudiants étaient résolus à se faire entendre. « Nous avons décidé d’aller vers le terminus des taxi-be après être restés durant une heure derrière le portail, car nous avons jugé que personne ne nous écoute bien que depuis deux mois, nous n’ayons pas perçu nos bourses d’étude », a expliqué Dina Razanadranaivo, président de l’association des étudiants scientifiques à Antananarivo, cité par l’Express de Madagascar.
Au terminus des taxis-be, la situation a dégénéré lorsque le président de l’université a fait rouvrir de force les portes de la faculté. Des ministres et invités de la faculté de Médecine étaient invités pour assister au lancement du concours national d’agrégation. Les forces de l’ordre ont alors utilisé des bombes lacrymogènes pour disperser le groupe, des gaz auxquels les étudiants ont répondu par des jets de pierre. Un manifestant a été blessé à la tête.
Ensuite, les jeunes se sont réfugiés dans les bâtiments pour fuir les éléments de l’état-major mixte opérationnel de la région Analamanga. Les pierres lancées ont ravagé sept kiosques en bois pleins de marchandises, placés à proximité de la faculté. S’en est suivie une course poursuite entre forces de l’ordre et étudiants jusqu’à une esplanade. Les policiers ont procédé à l’arrestation d’un jeune homme, mais son rôle exact dans ces affrontements n’est pas clair. Les représentants du mouvement étudiant affirment que cet individu ne faisait pas partie des manifestants. Plusieurs fauteurs de troubles se seraient ainsi immiscés dans le cortège. Les étudiants ont cessé le mouvement, lorsqu’ils ont été assurés que leurs revendications ont été prises en compte par le premier ministre.