Depuis le début de cette année 2011, six femmes, six mères de famille ont perdu la vie, victimes de la violence de leurs conjoints. A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, les pouvoirs publics et les associations se mobilisent pour dénoncer une nouvelle fois ce problème de société. L’an dernier, en Métropole, 146 femmes sont tombées sous les coups de leurs concubins ou ex-concubins. A la Réunion, on estime à 15% le taux de femmes victimes de violences conjugales.
Roseline Baleinier, Coralie Palany, Dominique Sandalom, Laure Dumont, Nadia Hullard... la liste des victimes de violences conjugales s’est encore allongée avec le décès tragique de Henria Esther le samedi 19 novembre à Saint-Pierre. Depuis le début de l’année 2011, six femmes, six mères de famille, sont tombées sous les coups de leurs concubins qui refusaient la séparation. Selon une étude de l'Insee, en 2010, 15% des femmes étaient victimes de violences conjugales à la Réunion, contre 9% en métropole.
A l'occasion de cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, tous les acteurs se mobilisent une nouvelle fois pour dénoncer une situation très grave, qui touche les femmes de tous âges et de toutes les classes sociales.
Différentes actions sont annoncées comme le défilé de flambeaux ce vendredi à la Trinité. A travers cette manifestation, les organisateurs entendent rendre hommage aux nombreuses victimes et pointer du doigt une situation locale grave. Pour la Présidente du Collectif pour l’élimination des violences intra-familiales Thérèse Baillif, l’augmentation des cas de violences conjugales dans le département révèle un véritable malaise sociale. La Présidente du Département dresse elle aussi le même constat accablant. Nassimah Dindar parle "d’un problème national et sociétal" qui doit être pris à bras le corps.
Alors qu'une campagne nationale de prévention a été lancée dans toute la France, à la Réunion, les pouvoirs publics et les associations tentent de trouver des solutions pour protéger au mieux les victimes de violences conjugales. C'est dans ce contexte, qu'un pantonier intitulé "Respek a moin" (sorte de petit guide contenant des fiches informatives et de nombreux contacts) a été créé pour accompagner les femmes en détresse.10 000 exemplaires de ce document seront disponibles dans l'île.
D'autres projets sont à l'étude. L'objectif reste le même : stopper la série noire. Et pour cause, à peine l'année 2011 avait-elle commencé qu’un drame conjugal faisait déjà la Une des journaux. Roseline Baleinier, une Saint-Louisienne de 44 ans et mère d’une petite fille de 9 ans a été retrouvée morte à son domicile le 19 janvier dernier. D’une jalousie maladive, son conjoint Pascal Yobé, avec qui elle entretenait une relation depuis moins d’un an, n’a pas supporté la séparation. Après avoir tué son ex-concubine, l’homme a tenté de mettre fin à ses jours. Les autorités l’ont interpellé quelques heures après à Saint-Denis, au niveau du Pont Vinh-San. Mis en examen, Pascal Yobé dort depuis en prison.
Après avoir pleuré la mort de Roseline Baleinier, les Saint-Louisiens ont été émus par la disparition de la jeune Coralie Palany. Le 22 mai 2011, quelques mois seulement après le drame qui s’était noué dans la Zac Avenir, une autre mère perdait la vie, victime de la violence de son conjoint. Âgée de 26 ans, Coralie Palany a été tuée de sept coups de couteau par le père de l’un de ses enfants. Comme Pascal Yobé, Frédéric Lioni n’a pas non plus accepté que sa compagne le quitte. Furieux, l’homme de 32 ans s’est rendu au domicile de son ex-conjointe et l’a poignardé à plusieurs reprises, la laissant baigner dans son sang. Mis en examen pour homicide volontaire, Frédéric Lioni est toujours en détention provisoire.
Le même jour, à Saint-André, Dominique Sandalom était ébouillantée par son concubin. Quelques jours après, le 15 juin 2011, la femme brûlée au 3ème degré, succombait à ses graves blessures. Jean-Yves Sandalom a été interpellé par les forces de l’ordre et mis en examen pour violences volontaires aggravées ayant entraîné la mort. Le mis en cause a toujours nié l’intention de tuer.
L’actualité judiciaire a ensuite été marquée par la mort de la jeune Laure Dumont le 18 juillet 2011. Tout juste âgée de 20 ans, la jeune mère de famille qui avait décidé de mettre un terme à sa relation avec Christopher Laure, a elle aussi été victime de la violence de son ex-conjoint. Le jeune homme a prétexté un rendez à la Rivière des Pluies. C’est là que l’ex-conjoint assènera plusieurs coups de tournevis à son ancienne compagne, avant de l’embarquer dans le coffre de sa voiture et de l’emmener au Piton Fougère où il lui portera plusieurs coups de couteau. Christopher Laure ne sera jamais jugé pour son crime, lui qui s’est donné la mort par pendaison.
La série noire s'est poursuivie avec la mort de Nadia Hullard le 19 octobre dernier. Rouée de coups par son conjoint ivre, la mère de famille de 46 ans a succombé à ses blessures plusieurs heures après. L'auteur des coups mortels a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Une autre femme, une autre histoire de violence mais la même issue tragique. Samedi 19 novembre, Henria Esther a été poignardée en pleine rue par son ancien compagnon. L'homme qui n'acceptait pas la rupture au bout de 25 ans de vie commune lui a asséné plusieurs coups de couteau devant des dizaines de témoins, avant de la laisser agoniser dans son sang, sur la voie publique. Jean-Ariste Caliapin a été interpellé par les forces de l'ordre peu de temps après avoir commis l'irréparable. Le quinquagénaire a été interné au pôle psychiatrie du GHSR de Saint-Pierre.
Outre les nombreuses pertes humaines, il faut également considérer les victimes collatérales des violences conjugales. Aux premières loges de ces scènes de violence extrême, les enfants se retrouvent bien souvent victimes d'importants traumatismes qui peuvent les handicaper tout au long de leur vie et les pousser à reproduire les mêmes schémas.
Différentes actions sont annoncées comme le défilé de flambeaux ce vendredi à la Trinité. A travers cette manifestation, les organisateurs entendent rendre hommage aux nombreuses victimes et pointer du doigt une situation locale grave. Pour la Présidente du Collectif pour l’élimination des violences intra-familiales Thérèse Baillif, l’augmentation des cas de violences conjugales dans le département révèle un véritable malaise sociale. La Présidente du Département dresse elle aussi le même constat accablant. Nassimah Dindar parle "d’un problème national et sociétal" qui doit être pris à bras le corps.
Alors qu'une campagne nationale de prévention a été lancée dans toute la France, à la Réunion, les pouvoirs publics et les associations tentent de trouver des solutions pour protéger au mieux les victimes de violences conjugales. C'est dans ce contexte, qu'un pantonier intitulé "Respek a moin" (sorte de petit guide contenant des fiches informatives et de nombreux contacts) a été créé pour accompagner les femmes en détresse.10 000 exemplaires de ce document seront disponibles dans l'île.
D'autres projets sont à l'étude. L'objectif reste le même : stopper la série noire. Et pour cause, à peine l'année 2011 avait-elle commencé qu’un drame conjugal faisait déjà la Une des journaux. Roseline Baleinier, une Saint-Louisienne de 44 ans et mère d’une petite fille de 9 ans a été retrouvée morte à son domicile le 19 janvier dernier. D’une jalousie maladive, son conjoint Pascal Yobé, avec qui elle entretenait une relation depuis moins d’un an, n’a pas supporté la séparation. Après avoir tué son ex-concubine, l’homme a tenté de mettre fin à ses jours. Les autorités l’ont interpellé quelques heures après à Saint-Denis, au niveau du Pont Vinh-San. Mis en examen, Pascal Yobé dort depuis en prison.
Après avoir pleuré la mort de Roseline Baleinier, les Saint-Louisiens ont été émus par la disparition de la jeune Coralie Palany. Le 22 mai 2011, quelques mois seulement après le drame qui s’était noué dans la Zac Avenir, une autre mère perdait la vie, victime de la violence de son conjoint. Âgée de 26 ans, Coralie Palany a été tuée de sept coups de couteau par le père de l’un de ses enfants. Comme Pascal Yobé, Frédéric Lioni n’a pas non plus accepté que sa compagne le quitte. Furieux, l’homme de 32 ans s’est rendu au domicile de son ex-conjointe et l’a poignardé à plusieurs reprises, la laissant baigner dans son sang. Mis en examen pour homicide volontaire, Frédéric Lioni est toujours en détention provisoire.
Le même jour, à Saint-André, Dominique Sandalom était ébouillantée par son concubin. Quelques jours après, le 15 juin 2011, la femme brûlée au 3ème degré, succombait à ses graves blessures. Jean-Yves Sandalom a été interpellé par les forces de l’ordre et mis en examen pour violences volontaires aggravées ayant entraîné la mort. Le mis en cause a toujours nié l’intention de tuer.
L’actualité judiciaire a ensuite été marquée par la mort de la jeune Laure Dumont le 18 juillet 2011. Tout juste âgée de 20 ans, la jeune mère de famille qui avait décidé de mettre un terme à sa relation avec Christopher Laure, a elle aussi été victime de la violence de son ex-conjoint. Le jeune homme a prétexté un rendez à la Rivière des Pluies. C’est là que l’ex-conjoint assènera plusieurs coups de tournevis à son ancienne compagne, avant de l’embarquer dans le coffre de sa voiture et de l’emmener au Piton Fougère où il lui portera plusieurs coups de couteau. Christopher Laure ne sera jamais jugé pour son crime, lui qui s’est donné la mort par pendaison.
La série noire s'est poursuivie avec la mort de Nadia Hullard le 19 octobre dernier. Rouée de coups par son conjoint ivre, la mère de famille de 46 ans a succombé à ses blessures plusieurs heures après. L'auteur des coups mortels a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Une autre femme, une autre histoire de violence mais la même issue tragique. Samedi 19 novembre, Henria Esther a été poignardée en pleine rue par son ancien compagnon. L'homme qui n'acceptait pas la rupture au bout de 25 ans de vie commune lui a asséné plusieurs coups de couteau devant des dizaines de témoins, avant de la laisser agoniser dans son sang, sur la voie publique. Jean-Ariste Caliapin a été interpellé par les forces de l'ordre peu de temps après avoir commis l'irréparable. Le quinquagénaire a été interné au pôle psychiatrie du GHSR de Saint-Pierre.
Outre les nombreuses pertes humaines, il faut également considérer les victimes collatérales des violences conjugales. Aux premières loges de ces scènes de violence extrême, les enfants se retrouvent bien souvent victimes d'importants traumatismes qui peuvent les handicaper tout au long de leur vie et les pousser à reproduire les mêmes schémas.
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