La crise grecque a monopolisé les débats au sommet du G20 qui s’est ouvert hier à Cannes. Le premier ministre grec Georges Papandréou a créé la surprise en annonçant son intention d’abandonner sa proposition de référendum relatif au plan européen d’aide financière à la Grèce. C’est un grand soulagement pour les dirigeants européens, tandis que le gouvernement grec joue sa survie ce vendredi soir lors d’un vote de confiance au Parlement.
Selon plusieurs médias, le sort du gouvernement Papandréou semble désormais scellé après l’échec de son projet visant à soumettre à référendum l’accord européen de sauvetage à la Grèce. L’opposition de droite demande que Georges Papandréou dépose sa démission pour laisser place à un gouvernement de transition, en attendant les élections législatives anticipées.
Un ministre grec qui a requis l’anonymat a fait savoir que George Papandréou avait accepté le principe de sa démission en vertu d’un accord de coalition conclu avec le parti conservateur d’opposition Nouvelle Démocratie. Parallèlement, le Premier ministre socialiste grec a aussi conclu jeudi un accord avec ses ministres aux termes desquels il s’est dit prêt à rendre son tablier si ces derniers l’aident à remporter le vote de confiance de ce vendredi soir au Parlement, ce qui lui ouvrira une sortie honorable.
Au-delà de ces rebondissements inattendus, beaucoup reste encore à faire dans la crise grecque. Ainsi, lors du sommet du G20 à Cannes,les dirigeants européens ont réitéré leur appel pour la mise en œuvre immédiate du plan de sauvetage grec. Il en va de l’avenir de la Grèce, mais aussi de toute la zone euro.
Dans une interview accordée au 20Minutes, l’économiste Marc Touati, directeur des recherches économiques à la compagnie financière Assya, appréhende un scénario " catastrophe " en cas d’une sortie éventuelle de la Grèce de la zone euro. " Ce serait une catastrophe pour la Grèce mais aussi pour la zone euro, car la Grèce sera en défaut de paiement et ses créanciers, partout en Europe, pourront s’asseoir sur leurs créances. En France, on perdra le triple A ", prédit-il.