La colère gronde du côté des représentants syndicaux d’EDF et de La Séchilienne. Les salariés réclament toujours la revalorisation de leurs salaires à hauteur de 53%. Mais cette revendication ne passe pas auprès de la direction nationale. La colère des syndicats est à son comble et les coupures arbitraires de courant ont déjà commencé cette nuit. Le sud et l’ouest de l’ile sont les secteurs les plus touchés ce matin.
Les 2 et 3 janvier dernier, de longues coupures de courant avaient plongé les magasins dans le noir, provoqué la fermeture des restaurants et ralenti toute l’activité économique réunionnaise. 150000 Réunionnais s’étaient alors retrouvés privés d’électricité. A l’origine de cette situation, la colère des employés d’EDF et la Séchilienne. Le conflit social n’étant pas solutionné, ce scénario menace de se reproduire dans les jours à venir. Les syndicats ont prévenu : ces coupures de janvier n’étaient qu’un "avertissement".
Les syndicats d’EDF sont déterminés à se faire entendre auprès de leur direction. Ils réclament la revalorisation des salaires à hauteur de 53%, correspondant à la prime de vie chère, accordée aux fonctionnaires travaillant à la Réunion. Depuis mai 2009, la CGTR-EDF réclame l’application d’une loi de 1948 et d’un protocole de 1972 qui concrétiserait ce passage de la prime de 25 à 53%. Hier matin, au siège de la CGTR, rue Général de Gaulle à Saint-Denis, les représentants syndicaux, toujours en négociation avec leur direction, ont assuré que "la situation était totalement bloquée".
"Face aux décisions de la direction nationale EDF, nous sommes contraints d’engager un mouvement de grève dur pour se faire entendre" affirme Patrick Hoarau, le secrétaire général du syndicat CGTR-EDF. Un durcissement du mouvement et l’emploi de moyens de pression qui peuvent concerner les usagers. Les coupures de courant ont déjà eu lieu, notamment sur le sud et l’ouest de l’ile.
Après le dépôt de leur préavis et le rappel de leurs revendications, les syndicalistes disent être restés sur une fin de non-recevoir de la part de la direction. Inacceptable pour les grévistes qui promettent d’utiliser toutes les modalités d’action possibles pour se faire entendre.