Lors des deux assemblées générales qui se sont déroulées ce lundi 7 mars à Saint-Pierre et au Port, les employés de la compagnie EDF ont fait le point sur la situation. Après s’être concertés, les grévistes ont décidé de fixer un nouvel ultimatum à leur Direction. Ils réclament toujours une surrémunération de leurs salaires, à hauteur de 53%.
Les employés de la Séchilienne Sidec et d’EDF ne lâchent rien. Ce lundi 7 mars, les grévistes se sont réunis en assemblée générale afin de voir quelle suite donner à leur mouvement de protestation.
Depuis l’année dernière - période à laquelle le conflit a débuté - les revendications n’ont pas changé. Les grévistes demandent l’application du texte sur les compléments de vie chère, accordés au fonctionnaires d’Etat. Ils réclament plus exactement une majoration de leur salaire, à hauteur de 53%, comme le prévoit l’article 14, paragraphe 6. A l’heure actuelle, ils bénéficient d’une surrémunération de 20%.
A l’issue des deux réunions organisées ce jour, les employés grévistes ont décidé de mettre leurs directions respectives au pied du mur. Ils demandent à la Séchilienne et à EDF de se prononcer avant le 10 mars prochain. Passé ce délai, ils promettent de durcir leur mouvement et n’excluent pas la possibilité de procéder à de nouveaux délestages.
Le spectre des coupures de courant réapparait donc. Une baisse de production affectera sans nul doute le système électrique réunionnais et handicapera la population. Pour les employés, même si cette solution n’est pas la plus adéquate, ils avouent qu’il s’agit là du seul moyen de pression dont ils disposent pour faire plier les deux grands groupes. Conscients que leur mouvement reste impopulaire, les grévistes souhaitent que les Réunionnais ne se trompent pas de cible. Afin de justifier leur action, ils rappellent une fois de plus qu’ils se battent pour leurs droits.