Le 10 avril dernier, une plaque d’hommage à deux esclaves avait été inaugurée sur le Barachois à Saint-Denis, à l’endroit même où Gereon et Jasmin avaient été décapités en 1812. Selon l’édition du Journal de l’Ile de ce jour, ce monument commémoratif a été vandalisé, la stèle étant complètement détruite.
Gereon et Jasmin, deux esclaves domestiques, ont été exécutés le 10 avril 1812 au Barachois. Le 10 avril dernier, soit 199 ans plus tard, une plaque commémorative a été installée en leur honneur. La cérémonie s’est déroulée en présence du maire du chef-lieu Gilbert Annette, de l’historien Sudel Fuma, et le Kolèktif Lané Elie.
Ce geste symbolique de réhabilitation des esclaves exécutés faisait partie du projet L’Année d’Elie, en commémoration aux jeunes esclaves. "Ils se sont révoltés, opposés à l’esclavage à Saint-Leu, ce sont des modèles, des hommes qui sont morts pour nous. Si aujourd’hui nous sommes libres, c’est parce qu’il y a eu d’autres avant nous qui ont donné leur vie", a expliqué l’historien Sudel Fuma lors de l’inauguration.
Selon le JIR, cette plaque récemment mise en place a été vandalisée, littéralement réduite en morceaux par un ou plusieurs personnes mal intentionnées. Dans les textes de loi, l’acte de vandalisme est passible d’une amende de 3750 euros, assorti d’un travail d’intérêt général en cas de dommages légers. En cas d’une détérioration importante, les auteurs d’un acte de vandalisme encourent jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30000 euros d’amende. Le fait de dégrader un bien public constitue une circonstance aggravante.