La ministre des Personnes handicapées, Fadila Khattabi, a affirmé jeudi que le gouvernement honorera l’engagement pris par Emmanuel Macron concernant le remboursement intégral des fauteuils roulants, électriques et manuels. Ce sera fait avant la fin de l’année 2024.
D’après les ministres en charge de la Santé et du Handicap, les fauteuils roulants seraient entièrement remboursés "avant la fin 2024". Fadila Khattabi, ministre chargée des Personnes handicapées, a réitéré l’engagement fait par le président Emmanuel Macron en ce sens, assurant que cette mesure sera mise en œuvre sans laisser de charge financière à l’utilisateur. Elle sera prise en charge par l’assurance maladie et les complémentaires santé.
Initialement, l’enveloppe budgétaire allouée à cette mesure était estimée à environ 300 millions d’euros, selon les informations du ministère. Cette somme était cependant jugée insuffisante pour garantir le remboursement total de tous les fauteuils roulants, qu’ils soient manuels ou électriques, standards ou spécialisés. Catherine Vautrin, ministre de la Santé, a affirmé dans une interview accordée au quotidien La Croix qu’ils ont demandé une hausse auprès du chef de l’État et celui-ci a accepté.
Environ un million de personnes, principalement des personnes âgées, utilisent un fauteuil roulant, un nombre qui devrait augmenter avec le vieillissement de la population. Lors de la conférence nationale sur le handicap en avril 2023, le Président avait promis le remboursement de ces fauteuils, ce qui a déclenché des négociations entre la Direction de la Sécurité Sociale, les fabricants et les distributeurs. Le gouvernement a cependant choisi de ne pas divulguer le montant de l’aide financière supplémentaire pour ne pas influencer les pourparlers avec les industriels.
Actuellement, le coût d’un fauteuil roulant manuel peut s’élève jusqu’à 10 000 euros, tandis qu’un fauteuil électrique peut atteindre jusqu’à 50 000 euros. Le projet envisageait un remboursement de base de 2 600 euros pour un fauteuil manuel (contre 600 euros actuellement) et de 18 000 euros pour un fauteuil électrique (contre 5 200 euros). Mais "ces chiffres ne sont plus d’actualité", selon Fadila Khattabi. Le gouvernement a décidé de réexaminer la question, ouvrant ainsi la voie à un second tour de négociations. L’exécutif veut donner une place plus importante aux associations comme le Collectif Handicaps ou APF France Handicap dans ce processus pour qu’elles puissent jouer un rôle plus actif et faire des propositions.
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