Dans un rapport publié lundi 25 juillet, la Cour des comptes a salué les efforts entrepris par l’Elysée en 2010 pour permettre " une gestion plus rigoureuse " des dépenses. Pour une fois, le gendarme des institutions fait état d’une "réduction des coûts de fonctionnement" de la présidence de la République. Néanmoins, la Cour estime que l’Elysée peut encore mieux faire. Des améliorations sont ainsi à rechercher "tant du côté de l’allègement des charges que de la transparence des coûts".
Lundi 25 juillet 2011, le président de la Cour des comptes Didier Migaud a remis au chef de l’Etat Nicolas Sarkozy un rapport sur la gestion des services de la Présidence de la République pour l’exercice 2010. Au prime abord, le texte adresse un satisfecit à l’Elysée pour sa gestion budgétaire.
D’importantes diminutions de charges ont ainsi été constatées grâce notamment à une réduction des effectifs. Le nombre du personnel affecté à la présidence est ainsi passé de "1 031 agents au 31 décembre 2008 à 904 au 31 décembre 2010". De même, le nombre de conseillers de Nicolas Sarkozy a également été revu à la baisse. Le cabinet de la présidence est actuellement composé de 46 personnes contre 82 en 2010.
D’autres facteurs ont aussi été relevés pour expliquer la "réduction des coûts de fonctionnement" de l’Elysée. "Le transfert au ministère de la culture des résidences affectées à la présidence de la République et dont celle-ci n’avait pas l’usage ainsi que la suppression en 2010 des chasses présidentielles et de la garden party du 14 juillet ont fortement contribué à la réduction des dépenses" , souligne la Cour des comptes.
Au-delà de ces observations positives, la Cour des comptes a émis des recommandations pour permettre une gestion optimale des coûts, notamment par un meilleur encadrement des dépenses affectées au parc automobile de la présidence, au Noël de l’Elysée (qui coûte 350 euros par enfant invité) et à "certains voyages de très courtes durées sur le territoire français". Allègement des charges en restauration, réduction du coût des achats de journaux ou des dépenses consacrées à la communication figurent parmi les huit recommandations formulées.
Enfin, s’agissant des dépenses liées aux déplacements des officiels, le Rapport a soulevé des " problèmes de transparence " concernant notamment 3,5 millions d’euros de coût de transports non facturés par le ministère de la Défense à l’Elysée. C’est aussi en particulier les conditions d’achat de l’Airbus présidentiel qui ont été pointées du doigt.