L’Institut d’Emission des Départements d’Outre-Mer (IEDOM) a rendu son rapport trimestriel sur la conjoncture financière et bancaire. L’institut relève que la situation économique à La Réunion s’est dégradée au troisième trimestre avec une activité bancaire très peu dynamique pour cette même période.
Par rapport au deuxième trimestre 2011, l’économie locale connaît des difficultés pour cette fin d’année. L’Institut d’Emission des Départements d’Outre-Mer pointe que "l’indicateur du climat des affaires se dégrade" par rapport au deuxième trimestre avec 6,2 points. C’est un niveau nettement inférieur que la moyenne enregistrée de 6,8 points.
L’activité bancaire est plutôt stable au troisième trimestre. L’IEDOM rapporte que "la collecte nette d’épargne reste relativement stable au troisième trimestre, à un niveau toujours très inférieur à ceux enregistrés avant la crise". Fin septembre 2011, l’ensemble des ressources collectées est de 10,8 milliards d’euros, ce qui représente une hausse de 0,4% sur ce troisième trimestre.
Cette enquête de l’IEDOM montre aussi que les dirigeants des établissements de crédit restent positifs sur l’orientation de l’activité bancaire. Néanmoins, ces mêmes dirigeants montrent leur inquiétude en ce qui concerne la rentabilité du secteur dans cet "environnement économique jugé dégradé".
En ce qui concerne l’endettement des ménages, le nombre de dossiers de surendettement déposés par les ménages réunionnais reste stable sur les douze derniers mois avec une légère hausse de 0,6% enregistrée fin septembre. 1 125 dossiers ont été déposés depuis le début de l’année. Néanmoins, c’est un nombre nettement inférieur à celui enregistré en France métropolitaine.
Au niveau mondial, la croissance est modérée pour le troisième trimestre 2011 dans les pays avancés notamment. "Le contexte économique est incertain, avec l’aggravation de la crise de la dette souveraine dans la zone Euro et la forte volatilité des marchés financiers et boursiers ". La croissance de la zone euro reste faible, à 0,2% pour ce troisième trimestre. C’est la France et l’Allemagne principalement qui participent à cette faible progression, avec une croissance de 0,4 et de 0,5 respectivement.