Face à la polémique, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant est contraint de réviser sa circulaire interdisant le travail des étudiants étrangers en France. Une nouvelle version remplaçant celle controversée du 31 mai devrait être élaborée début 2012.
Claude Guéant va proposer en janvier une nouvelle circulaire en remplacement de celle qui a provoqué la colère du monde universitaire et
politique en métropole. Le ministère de l’Intérieur indique dans un communiqué qu’une nouvelle circulaire sur le travail des étudiants étrangers « hautement qualifiés » sera publiée début 2012.
« Une circulaire spécifique » sera « adressée aux services préfectoraux au début de l’année 2012 » après une réunion « dans les premiers jours de janvier » entre les trois ministères concernés, à savoir, l’Intérieur, le Travail et l’Enseignement supérieur.
En attendant cette réunion, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez s’entretiendront dès janvier avec des responsables d’universités et de grandes écoles afin de mettre sur pied la nouvelle circulaire. Les deux ministres « recevront dans les premiers jours de janvier, les présidents de la conférence des grandes écoles, de la conférence des présidents d’universités et de la conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs, afin d’aborder avec eux l’accès au marché du travail des diplômés étrangers hautement qualifiés », précise le communiqué émis depuis place Beauvau.
« Au cours de cette réunion seront présentés les principes d’examen des demandes d’autorisation d’exercer une activité professionnelle en France », ajoute encore le texte, soulignant que « ces principes feront l’objet d’une circulaire spécifique adressée aux services préfectoraux au début de l’année 2012 ».
Le ministre de l’Intérieur a été contraint de corriger sa copie alors que celle du 31 mai a fortement mécontenté les universités, les grandes écoles mais aussi certains politiciens de la majorité, tandis que le patronat a fait part de ses réserves.
Les opposants à la circulaire Guéant regroupés au sein du Collectif du 31 mai ont dénoncé une mesure « moralement méprisable, économiquement suicidaire » car, d’après leur pétition, « la matière grise est de toutes les couleurs ».