Un an après l’avoir dominé en finale, Roger Federer retrouvera le Suédois Robin Soderling mardi en quarts de finale à Roland-Garros, un adversaire qui ne l’a encore jamais battu en douze rencontres mais qui renverse tout sur son passage en ce moment.
PARIS (AFP) - Un an après l’avoir dominé en finale, Roger Federer retrouvera le Suédois Robin Soderling mardi en quarts de finale à Roland-Garros, un adversaire qui ne l’a encore jamais battu en douze rencontres mais qui renverse tout sur son passage en ce moment.
Soderling était encore en train de faire du petit bois de Marin Cilic (6-4, 6-4, 6-2) dimanche, lorsque le N.1 mondial, lui-même souverain face à Stanislas Wawrinka (6-3, 7-6, 6-2), anticipait déjà le remake de la finale 2009, un excellent souvenir pour le Suisse qui avait alors enfin triomphé à Paris.
"Pour moi, ce sera un match comme un autre, malheureusement pour vous", a-t-il lancé, l’oeil malicieux, à la presse, histoire de dégonfler d’office un choc qui monopolisera pourtant les regards, comparé à l’autre quart du haut de tableau opposant Mikhail Youzhny, bénéficiaire de l’abandon de Jo-Wilfried Tsonga, au vainqueur du match entre Andy Murray et Tomas Berdych.
L’année dernière, leur duel avait rapidement tourné court (6-1, 7-6, 6-4). Tombeur de Rafael Nadal en huitièmes, encore sur un nuage lors des deux tours suivants, Soderling avait baissé de plusieurs crans dans sa première grande finale, pliant sous le poids de l’événement, comme tant d’autres avant lui.
Son inexpérience, inversement proportionnelle au métier de son adversaire, lui avait d’emblée ôté presque toute chance. Cette fois, il s’agira seulement d’un quart de finale, ce qui, de l’aveu même de Federer, "change tout" et permettra à Soderling d’aborder le sommet mieux acclimaté.
Sans la pression d’une finale, le Suédois peut espérer continuer à surfer sur sa forme du moment qui lui a permis de démolir ses quatre premiers adversaires, seul Albert Montanes ayant réussi à lui piquer un set.
Son problème, c’est que Federer aussi joue très bien, malgré des conditions météo capricieuses qui lui ont fait rencontrer le soleil avant de le confier au froid, au vent et à la pluie.
Contrairement à l’année dernière, où il avait été menacé dans presque tous ses matches, le Suisse n’a toujours pas cédé le moindre set. "Je joue bien, je sers bien, je bouge bien", a synthétisé le N.1 mondial qui ne craint pas les dangers d’un excès de facilité avant le sprint final.
"Je suis quand-même passé par des moments difficiles. J’ai failli lâcher un set ou deux en route, face à Falla (au 2e tour) ou aujourd’hui contre Stan."
Wawrinka, brillant lors des trois premiers tours, a effectivement eu une fenêtre de tir en menant 4-2 au deuxième set dimanche. Un excès de précipitation mais aussi de respect l’a empêché à mener la fronde plus loin.
Federer en a profité pour s’approcher à une victoire d’une 24e demi-finale de rang en Grand Chelem. Elle lui permettrait de conserver la place de N.1 mondial au moins jusqu’à Wimbledon et de battre ainsi le record du nombre de semaines passées en tête du classement ATP de Pete Sampras. Le même qu’il avait égalé au palmarès des victoires en Grand Chelem en battant Soderling en finale à Paris.
Chez les femmes, les deux premiers quarts de finale sont également connus : ils opposeront d’un côté l’Italienne Francesca Schiavone à la Danoise Caroline Wozniacki, de l’autre les Russes Elena Dementieva et Nadia Petrova, qui a créé la surprise en dominant Venus Williams dimanche.