Le Stade Toulousain et Clermont, qui ont fait respecter la hiérarchie du classement de la saison régulière en match de barrage contre Castres et le Racing, ont gagné le droit d’affronter le champion en titre Perpignan et l’ambitieux Toulon en demi-finale du Top 14 de rugby.
PARIS (AFP) - Le Stade Toulousain et Clermont, qui ont fait respecter la hiérarchie du classement de la saison régulière en match de barrage contre Castres et le Racing, ont gagné le droit d’affronter le champion en titre Perpignan et l’ambitieux Toulon en demi-finale du Top 14 de rugby.
Les Toulousains se mesureront aux Catalans vendredi (20h45) à Montpellier, tandis que les Clermontois tenteront de contrecarrer les grandes ambitions de Toulon samedi (16h30) à Saint-Etienne.
Après neuf mois d’une compétition disputée au pas de charge, le dernier carré est connu : Perpignan et Toulon, déjà qualifiés pour les demies depuis la fin de la phase régulière, sont rejoints par les hiérarques Clermont et Toulouse, troisième et quatrième du classement, qui se sont extraits des barrages, nouveauté de cette saison 2009/2010.
Le seul changement dans le quatuor, Toulon -au détriment du Stade Français- n’est donc pas issu de ces matches de barrage qui n’ont pas permis aux outsiders, Castres et le Racing-Métro, de renverser la hiérarchie.
Après avoir livré deux matches de bonne facture, serré et intense pour Clermont-Racing, déséquilibré mais spectaculaire pour Toulouse-Castres, accompagnés de polémiques —sur l’arbitrage pour le Racing, sur le calendrier pour Toulouse—, cette nouvelle formule, reconduite pour la saison prochaine, inaugure à présent un dénouement final à handicap.
Perpignan est le mieux loti. Premier du classement à l’issue des 26 journées, le tenant du titre, éliminé de la Coupe d’Europe depuis janvier, prépare sa demi-finale depuis trois semaines.
Outre ce match de barrage supplémentaire, son adversaire, le Stade Toulousain, prépare également la finale de la Coupe d’Europe, le 22 mai au Stade de France contre Biarritz, coincée entre la demi-finale et la finale du Top 14.
"Un parcours du combattant stupide" pour le manageur toulousain Guy Novès, opposant résolu des matches de barrage qui a d’ores et déjà commencé à préparer le terrain médiatique d’une demi-finale —la 17e consécutive— contre "un adversaire qui attend depuis trois semaines pour nous +crever+."
Le calendrier allégé des Castrais ne leur a pourtant pas permis d’exister face à la mécanique toulousaine. Mais Perpignan est d’un autre calibre.
Toulon attend également sereinement sa demi-finale contre Clermont. Les Varois, qui n’avaient plus atteint le dernier carré depuis 1995, ont cependant, sur leur feuille de route vers la finale le 29 mai au Stade de France, une finale de Challenge européen à disputer le 23 mai à Marseille contre les Cardiff Blues.
Son adversaire, Clermont, s’est extrait dans la souffrance de son barrage contre le Racing-Métro sans inscrire le moindre essai, porté par son nouveau meneur, le demi de mêlée Morgan Parra.
Clermont, seule équipe du quatuor à n’avoir jamais été championne de France, et ce malgré dix finales disputées dont les trois dernières, possède un capital de confiance tout relatif avant d’affronter Toulon malgré le privilège de "recevoir" à Geoffroy-Guichard.
Le Racing, qui a un temps mené au score, est passé tout près d’un exploit sensationnel : accéder au dernier carré pour sa première saison en Top 14.
Après la rencontre, le directeur sportif du Racing Pierre Berbizier s’en est vertement pris à l’arbitrage, qu’il juge responsable de l’élimination de son équipe, et à la Ligue nationale de rugby (LNR), s’attirant une mise au point du président de la LNR, Pierre-Yves Revol et un recadrage du président du Racing, Jacky Lorenzetti.