Le Français Souleymane Mbaye, 35 ans s’est emparé, vendredi à Levallois, de la couronne WBA des welters en venant à bout, aux points, du fougueux Canadien Antonin Décarie, invaincu jusqu’alors en 23 combats.
LEVALLOIS (AFP) - Le Français Souleymane Mbaye, 35 ans s’est emparé, vendredi à Levallois, de la couronne WBA des welters en venant à bout, aux points, du fougueux Canadien Antonin Décarie, invaincu jusqu’alors en 23 combats.
L’expérience de Mbaye, champion WBA des super-légers de septembre 2006 à juillet 2007, a prévalu lors de cette opposition entre deux hommes possédant sensiblement le même style.
Au commencement, la crainte était d’ailleurs dans les deux camps, les deux boxeurs évitant de se mettre en danger, jusqu’à la 4e reprise où le Canadien a été sérieusement ébranlé par un crochet du gauche de Mbaye. Avec un métier certain, Décarie, 27 ans, plusieurs fois champion d’Amérique du nord, resta quelques secondes dans les cordes pour reprendre son souffle, laisser passer l’orage et terminer la reprise comme il pouvait.
Au round suivant, il semblait déjà avoir récupéré alors que Mbaye gérait son avance en tournant autour de lui. Cette reprise, au cours de laquelle très peu de coups furent distillés, se prolongea d’ailleurs quelques secondes après le gong comme si tout ne s’était pas vraiment dit.
Après un round équilibré, les deux boxeurs reprenaient le temps de s’observer longuement avant de s’ajuster. Le jab gauche de Mbaye gênait considérablement le Canadien.
A la 10e, une droite de Décarie marquait l’arcade gauche de Mbaye, puis une gauche venait rappeler au Français que le combat n’était pas terminé. A la 11e, sur le gong, le Français prenait une nouvelle gauche.
Restait la dernière reprise pour que le Canadien, mené aux points, demeure invaincu. Très sportivement, les deux hommes s’encouragèrent avant les premiers échanges puis donnèrent toutes leurs forces dans la bataille. A l’unanimité des juges, Mbaye remporta cette ceinture qui pourrait lui permettre, dans un avenir proche de rencontrer le champion WBA des welters, l’Ukrainien Vyacheslav Senchenko.
Auparavant, après une lutte féroce, devant les 4.000 personnes de la salle Marcel-Cerdan, et dans une parfaite opposition de style, Julien Marie-Sainte était devenu le 60e champion de France des poids moyens. Avec ses grands crochets des deux mains, Marie-Sainte assénait de coups un François Bastien bien protégé derrière ses gants et plus économes de ses forces.
Le combat ne semblait pas vouloir basculer pour l’un ou l’autre des boxeurs jusqu’au 9e round ou Bastien a mis un genou à terre et fut compté sept sur un crochet droit. Marie-Sainte n’avait plus qu’à gérer un combat dont il n’était pas le favori et remporter la victoire sur décision unanime.
A l’issue du combat précédent, le Français Christophe Canclaux pouvait nourrir des regrets, perdant par KO technique à la 5e face à l’Ukrainien Roman Dzhuman, compté trois fois lors des deux premières reprises de ce combat des moyens prévu en huit rounds.