L’Olympiakos et Barcelone, vainqueurs du Partizan Belgrade (83-80 a.p.) et du CSKA Moscou (64-54) vendredi, viseront chacun leur deuxième titre en Euroligue de basket dimanche au POPB de Paris-Bercy.
PARIS (AFP) - L’Olympiakos et Barcelone, vainqueurs du Partizan Belgrade (83-80 a.p.) et du CSKA Moscou (64-54) vendredi, viseront chacun leur deuxième titre en Euroligue de basket dimanche au POPB de Paris-Bercy.
C’est la finale rêvée entre les deux équipes les plus séduisantes et spectaculaires du plateau depuis que le tenant du titre du Panathinaïkos a lamentablement échoué avant même les quarts de finale.
Il s’agit d’une réédition de la finale 1997, la seule remportée à ce jour par l’Olympiakos et l’une des cinq perdues par le Barça, avant que les Catalans n’ouvrent enfin leur palmarès, en 2003 à domicile.
Se retrouver dimanche à Bercy constitue également une belle revanche pour les deux équipes, éliminées d’un rien l’année dernière en demi-finales. Surtout pour le Barca qui a réglé directement ses comptes avec Moscou en battant le CSKA à son propre jeu défensif.
Mais il s’en est fallu de peu pour que le Partizan n’empêche l’Olympiakos d’être au rendez-vous, les Serbes frôlant un nouvel exploit avant de céder à bout de souffle en prolongation face à des Grecs mieux armés en hommes.
"La défense a été le clé", a commenté le meneur du Barça Jaka Lakovic après avoir privé le CSKA de sa cinquième finale de rang. A vrai dire, le choc, censé être une opposition de style, n’a pas été à la hauteur des attentes.
Très fébrile en début de match, le Barça, qui tourne habituellement à 80 points de moyenne en attaque, s’est recentré sur sa base arrière, laissant Fran Vasquez terminer meilleur marqueur catalan avec... onze points.
Quant au CSKA, il a, de l’aveu de son entraîneur Evgeny Pashutin "fait du très bon travail en défense. Le problème c’est qu’on a péché en attaque." Avec 30% de réussite, son équipe pouvait effectivement rien espérer à partir du deuxième quart-temps, marqué par l’entrée en jeu vitaminée de Boniface Ndong.
Solides à défaut de briller, les Barcelonais ont, contrairement à l’année dernière où ils avaient lâché sur la fin, défendu leur avantage de huit points à la pause (29-21) jusqu’au bout grâce à la montée en puissance de leurs deux arrières Juan Carlos Navarro (10 points) et Ricky Rubio (10 points, 8 passes).
"On a appris depuis l’année dernière et notre banc était plus profond que celui du CSKA", a commenté le jeune Rubio. La richesse de l’effectif a également été la clé de la deuxième demi-finale.
Avec son effectif à rallonge, l’Olympiakos peut présenter deux cinq majeurs équivalents, ce qui pèse sur la durée d’un match. Personne n’aurait dans ces conditions pu imaginer que le Partizan, derrière un superbe début de match, allait résister si longtemps, en n’utilisant pratiquement que cinq joueurs.
Mais les hommes de Dusko Vujosevic ont une nouvelle fait preuve d’un courage énorme pour s’approcher à deux secondes de la victoire avant que Josh Childress, porté disparu pendant une demi-heure mais décisif dans le "money-time", n’égalise en récupérant un tir dévissé de Teodosic (67-67).
C’était le coup de grâce pour les joueurs du Partizan qui, complètement épuisés et bientôt décimés par les fautes, continuaient à lutter pour finalement échouer à quelques millimètres du bonheur mais repartir avec la médaille du courage.