Le couperet est tombé. Le président autoproclamé ivoirien Laurent Gbagbo ainsi que 18 autres personnalités de son entourage sont désormais interdits de séjour sur le territoire européen, ont indiqué ce lundi 20 décembre 2010 des sources diplomatiques.
Des représentants des 27 pays de l’Union Européenne qui se sont réunis à Bruxelles ce lundi sont parvenus à un accord pour sanctionner le régime Gbagbo.
Les sanctions portent sur les restrictions d’octroi de visas, d’une part, et sur les gels des avoirs, de l’autre.
"Dans un premier temps, il a été décidé d’imposer les seules interdictions de visas car c’est plus simple à mettre en place. Les gels d’avoirs viendront mais la procédure est plus lourde", a expliqué un diplomate européen qui a requis l’anonymat.
Parmi les personnalités visées par les sanctions européennes, on retrouve le premier conseiller pour la sécurité de Laurent Gbagbo, Kadet Berlin, et le secrétaire général de la présidence Désiré Tagro. D’autres noms figurent aussi sur la liste, entre autres, le président du Conseil constitutionnel, Yao N’Dre, le secrétaire général du parti de Gbagbo, le Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, ou encore le directeur général de la radio-télévision d’Etat, Pierre Israël Amessan Brou.
Laurent Gbagbo essuie des sanctions de l’UE car il s’obstine à s’accrocher au pouvoir au détriment de son rival Alassane Ouattara, élu démocratiquement, et unanimement reconnu par la communauté internationale.