Les résultats de l’enquête changent la donne politique. Le sondage réalisé par Abaksys pour Antenne Réunion a été effectué sur 509 personnes les 25 et 26 février derniers selon la méthode des quotas et stratification par commune.
-La question principale du sondage :
Quel serait votre choix si vous deviez voter aujourd’hui aux élections régionales ? Une liste conduite par…
Didier Robert 21,8%
Paul Vergès 16,5%
Vincent Defaud 13,9%
Michel Vergoz 11,6%
Eric Magamootoo 8,8%
Jean-Paul Virapoullé 8,1%
Nadia Ramassamy 7,7%
André Thien Ah Koon 3,3%
Johnny Arnachellum 1,8%
Jean-Yves Payet 1,0%
Aniel Boyer 0,6%
Daniel Pouny 0,0%
S’il fallait voter aujourd’hui, c’est Didier Robert qui remporterait le premier tour du scrutin. Avec presque 22% des votes, il devance Paul Vergès de 5,3 points. Le Président sortant enregistre 16,5% des votes.
La grande surprise de ce sondage, est la percée de Vincent Defaud, qui se place en concurrent direct de Didier Robert et Paul Vergès. La tête de la liste Europe écologie se hisse à la troisième place.
Le candidat, (malgré une lutte interne au sein des verts au moment de la formation des listes) devance d’autres ténors plus anciens que lui en politique : Michel Vergoz, Jean-Paul Virapoullé, André Thien Ah Koon, Nadia Ramassamy.
Vincent Defaud (13,9%) talonne Paul Vergès (16,5%) de moins de 3 points.
Autre surprise de ce sondage : Eric Magamootoo devance Jean-Paul Virapoullé.Il se positionne derrière Michel Vergoz.
Il ressort également une percée des "nouveaux venus en politique" : Vincent Defaud et Eric Magamootoo.
Le Code électoral prévoit que les candidats qui font moins de 5% ne sont pas remboursés de leurs dépenses de campagne et ne peuvent fusionner leur liste avec d’autres.
À noter la performance de Nadia Ramassamy qui dépasse les 5%, avec 7,7%.
Les perspectives du second tour selon le sondage :
Selon les résultats du sondage, plusieurs schémas de fusion et de présentation de seconde liste sont possibles :
D’après le code électoral, tous les candidats dont les listes ont fait plus de 10 % peuvent se représenter sous la même forme au second tour.
Les listes ayant fait plus de 5% ne peuvent plus se présenter comme initialement, mais un ou plusieurs colistiers peuvent intégrer les listes habilitées à aller au scrutin.
Que dit le code électoral ?
À l’issue du premier tour,
Seules les listes ayant obtenu plus de 10 % des suffrages exprimés au niveau régional peuvent se maintenir au second tour de scrutin. Elles peuvent éventuellement fusionner avec les listes des partis si elles ont obtenu au moins 5 % des suffrages. Contrairement à un scrutin de type majoritaire comme les élections présidentielles, ce ne sont donc pas que les deux premières listes qui peuvent se maintenir mais toutes celles qui dépassent la barre des 10%. La fusion des listes est utile pour essayer d’obtenir la « prime majoritaire ».
Au second tour,
La liste qui arrive en tête - au niveau régional - (ou qui dispose de la majorité absolue dès le 1er tour) bénéficie d’une "prime majoritaire" de 25 % des sièges (on arrondit à l’entier supérieur). Cette règle permet d’assurer des majorités stables dans les conseils régionaux.
Le reste des sièges est ensuite réparti à la proportionnelle entre les listes présentes au second tour. La liste arrivée en tête au second tour obtient donc 25 % des sièges
Mode de scrutin : Proportionnelle à 2 tours selon les règles suivantes :
Si au premier tour une liste dépasse 50% des exprimés, elle obtient une prime de 25% des sièges. Les autres sièges sont répartis à la proportionnelle à la plus forte moyenne entre toutes les listes (y compris celle arrivée en tête) ayant obtenu au moins 5% des exprimés.
Si aucune liste dépasse les 50% de suffrages exprimés, il est procédé à un deuxième tour dans les
conditions suivantes :
Les listes ayant obtenu au moins 10% des exprimés au 1e tour peuvent participer au 2e tour. (si une seule liste atteint les 10% d’exprimés, la liste suivante en suffrages exprimés participe au 2e tour).
Les listes ayant obtenu au moins 5% des exprimés au 1e tour peuvent fusionner avec l’une des listes pouvant participer au 2e tour, si cette dernière est d’accord.
Une prime de 25% des sièges est attribuée à la liste en tête. Le reste des sièges est attribué à la proportionnelle à la plus forte moyenne entre toutes les listes (y compris celle arrivée en tête) ayant obtenu au moins 5% des exprimés au 2e tour.