Espagne-Portugal c’est tout simplement le duel entre respectivement le numéro 2 et le numéro 3 du classement actuel de la FIFA. Ces deux équipes se sont affrontées à 32 reprises avec un avantage pour l’Espagne qui compte 15 victoires contre 5 pour le Portugal. Toutefois, c’est la première fois que ces deux nations, chacune en quête d’un premier sacre mondial, se rencontrent dans une phase finale de Coupe du Monde.
Championne d’Europe en titre, l’Espagne figure parmi les grands favoris de ce Mondial 2010, au même titre que le Brésil ou l’Argentine. Avant la défaite surprise face à la Suisse lors de son premier match dans ce Mondial, la formation ibérique restait sur une carte impressionnante de 44 victoires pour seulement une défaite en 48 rencontres. Néanmoins, avec cette défaite, les espagnols s’étaient attirés la foudre des critiques, même s’ils ont remportés leurs autres matchs de groupe face au Honduras et au Chili.
De son côté, le Portugal n’a plus perdu depuis novembre 2008 et reste ainsi sur une série en cours de 19 matchs sans défaite. Son parcours en Coupe du Monde l’a vu s’extirper d’un groupe particulièrement relevé, composé notamment du Brésil et de la Côte d’Ivoire, avec en bonus le carton face à la Corée du nord, 7-0.
Le point fort du Portugal réside dans sa défense incarné par le duo Carvalho-Alves qui n’a toujours pas encaissé de but dans ce Mondial. L’Espagne quant à elle peut s’appuyer sur son jeu collectif qui prive souvent ses adversaires du ballon avec une possession de balle de plus de 53 % par match lors de ses trois premiers matchs.
Espagne-Portugal ou le duel à distance entre Villa et Ronaldo. Si le premier, 29 ans est à 3 longueurs d’être le meilleur buteur de l’Espagne avec 41 réalisations (derrière l’emblématique Raul), le second, 25 ans, est la principale arme offensive du Portugal. Toutefois, Cristiano Ronaldo n’a pas encore brillé durant ce Mondial. Stratosphérique en club (26 buts en 29 matchs avec le Real), l’attaquant lusitanien peine à confirmer en sélection. Sur les 16 derniers mois, il n’a marqué que deux fois. De l’autre côté, si tout le monde s’attendait à un certain Fernando Torres, c’est bien David Villa qui a assuré le spectacle en marquant déjà à 3 reprises dans ce Mondial, en se payant même le luxe de rater un penalty contre le Honduras. Quoiqu’il en soit, ces deux hommes veulent écrire l’histoire ce soir au Cap.
Sur le banc, l’Espagne compte dans ses rangs l’entraineur du Real durant son ère galactique, Vicente Del Bosque. En effet, l’actuel sélectionneur de la Furia a remporté deux Ligas (2001, 2003) et deux Ligues des champions (2000, 2002) à la tête du Real de Madrid. Celui qui lui a succédé en 2003 n’est autre que Carlos Queiroz, son adversaire du jour sur le banc portugais. Le sélectionneur lusitanien a donc une revanche à prendre sur l’histoire. Une victoire ce soir effacerait à coup sûr la débâcle qu’il a connu au Real après le départ de Del Bosque. De plus, l’ancien adjoint d’Alex Ferguson a toujours évolué dans l’ombre du célébrissime Jose Mourinho qui, aux yeux des supporters portugais, est le coach idéal pour la sélection.
Le rendez-vous est donc pris. Ne ratez pas ce soir sur Antenne Réunion cet alléchant duel entre l’Espagne et le Portugal. Espérons que le trio arbitral, avec au centre l’argentin Baldassi, ne compromette pas l’issu du match à l’instar notamment du controversé Allemagne-Angleterre …