Pour la première fois de son histoire, l’équipe de France perd un match contre la Chine. Le 4-3-3 de Raymond Domenech, qui reconduisait les onze titulaires de la rencontre face à la Tunisie (1-1), a montré les mêmes lacunes, notamment défensives.
La seule différence est que cette fois, les Bleus n’ont pas pu revenir au score. Les Chinois ont marqué l’unique but de la rencontre sur un magnifique coup franc direct frappé par Deng Xhuo Yang (68e minute), juste avant d’être remplacé.
Les entrées en jeu de Valbuena à droite, Henry dans l’axe et Gignac étonnamment positionné sur le côté gauche n’ont pas suffi. Même si l’apparition d’Abou Diaby a comme à chaque fois apporté un vrai coup d’accélérateur et de punch au milieu de terrain français, même si les Bleus se sont montrés plus pressants en fin de rencontre devant des Chinois gangrénés de crampes.
A la fin du match, les Chinois pouvaient laisser éclater leur joie, et les Français se contenter d’applaudir tête baissée un public réunionnais exemplaire. Mais les grands vainqueurs du jour sont peut-être les futurs adversaires de l’équipe de France.
Raymond Domenech, le sélectionneur des Bleus s’est félicité du nombre d’occasions créées lors de ce dernier match de préparation à une semaine de la première rencontre dans le groupe A de la Coupe du monde de football, contre l’Uruguay. Il a même trouvé la France en progrès :
Êtes-vous inquiet après cette défaite ?
Il y a toujours des raisons de s’inquiéter quand on perd un match. Personne ne va dire que c’est un bonheur, que c’est un plaisir. Il y a des jours comme ça où ce qu’on voit sur le terrain fait penser qu’on aurait pu mieux faire. On s’inquiète toujours quand on ne marque pas de but.
Le fait que cette défaite ait été concédée contre la Chine, n’est-ce pas encore plus inquiétant ?
Contre n’importe qui, on est dans la situation d’un match international contre une équipe qui a fait ce qu’il fallait. On a manqué de fraîcheur, de spontanéité. Malgré toutes les occasions qu’on a eues, il a manqué quelque chose.
Vous aviez déjà évoqué un manque de fraîcheur après le nul en Tunisie. L’équipe de France n’a pas progressé sur ce plan ?
C’est un élément, c’est une évidence et devant le but, c’est ce qui fait souvent la différence. On a encore une semaine de travail et maintenant on se prépare pour un match. Il faisait chaud aussi (en Tunisie).
Y a-t-il des choses qui vous ont plu dans ce match ?
Oui, j’ai vu plein de choses intéressantes dans le jeu, l’animation, le mouvement, la construction et même dans la solidité défensive car on a eu des problèmes à régler face à une équipe qui sortait vite. On était mieux que lors du match précédent et nettement mieux que la fois d’avant, on évolue, on progresse. Si on regarde le nombre d’occasions de but qu’on a, on se demande comment on a fait pour les rater. Le côté positif, c’est celui-là. Il a manqué le dernier geste, le positionnement a été intéressant et il y a un gardien qui a fait des miracles. Je ne dis pas que c’est parfait mais je dis que c’est mieux. Ça commence le 11 juin. Avant, on est dans la préparation, on se construit.
Cela ne vous inquiète-t-il pas que les occasions les plus dangereuses aient été obtenues par William Gallas, défenseur central ?
C’est normal qu’il soit souvent aux avant-postes car on a eu beaucoup de coups de pieds arrêtés et qu’il est grand, qu’il saute haut.
Votre homologue chinois, Gao Hongbo, prédit que l’équipe de France ira en finale. Le pensez-vous également ?
Inch’Allah.
N’êtes-vous pas déçu de ne pas avoir répondu par une victoire à la ferveur populaire rencontrée à la Réunion ?
C’est un élément de déception supplémentaire. Les joueurs, c’est leur première déception. On a raté quelque chose de fabuleux et c’est peut-être l’élément le plus négatif. On a déçu par le résultat pour des gens qui avaient envie de voir autre chose. C’est réconfortant de voir qu’il y a des gens qui aiment l’équipe de France. Le bilan, c’est de se dire que l’équipe de France fait encore rêver.
(Itw Ouest France)