A l’appel des deux grands syndicats du privé et du public mais aussi du front syndical communiste, des milliers de travailleurs grecs ont manifesté ce jour contre un projet de loi qui modifie le régime des retraites.
Des manifestants se sont rassemblés par milliers ce jour devant le Parlement à Athènes où les députés commencent à discuter du projet de réforme de la retraite qui s’inscrit dans le cadre du plan d’austérité. Vendredi, le gouvernement grec a adopté à l’unanimité la réforme qui généralise à 65 ans l’âge légal de départ à la retraite. Ainsi, le montant alloué aux retraites est diminué, les possibilités de retraite anticipée sont sensiblement réduites et le nombre d’annuités nécessaires pour obtenir une retraite à taux plein passe de 35-37 à 40.
Outrés, les syndicats ont appelé les grecs à la grève générale ce jour. Ils se disent notamment contre le recul de l’âge de départ en retraite des salariés et des textes qui faciliteraient les licenciements. Cette nouvelle mobilisation, la cinquième depuis l’annonce du plan d’austérité en février, touche fortement le secteur des médias, des transports publics et des services sanitaires. Ainsi, le trafic des bus, des métros et des tramways a été énormément perturbé. Au Pirée, le plus grand port du pays, des manifestants ont empêché des touristes d’embarquer dans des ferries à destination des îles de la mer Egée. Pour le transport aérien, si les liaisons internationales étaient assurées normalement, près d’une centaine de vols intérieurs ont été annulées. De leur côté, les journalistes dans la télévision, la radio et la presse écrite se disent en grève jusqu’à mercredi et le travail dans les hôpitaux se limite aux urgences.
Le texte de la réforme doit être soumis au vote du Parlement le 8 juillet. D’ici là, les mobilisations risquent de se multiplier.