Cela fait plus de trois mois que les activités nautiques sont strictement interdites aux Roches Noires et à Boucan Canot. Un surfeur saint-paulois a déposé un recours auprès du Tribunal Administratif de Saint-Denis. Il affirme que les arrêtés municipaux comportent des incohérences. Il souhaite par conséquence que ces écrits soient clarifiés. Dans cette affaire, la Justice se prononcera d’ici une dizaine de jours.
Depuis quelques semaines, la baignade est de nouveau autorisée sur les sites de Boucan et de Roches Noires, sous certaines conditions. En revanche, les surfeurs et les bodyboardeurs ne peuvent pas s’adonner à leur loisir ou doivent le faire à leurs risques et périls.
Les derniers arrêtés municipaux pris par la Mairie de Saint-Paul permettent aux usagers de pratiquer des activités nautiques le long du littoral Ouest, sauf à Boucan et aux Roches Noires, où le risque d’attaque de requin est pour l’heure considéré comme trop important par les autorités communales.
Un habitant de Saint-Paul qui considère cette mesure inappropriée a décidé de saisir la Justice afin de dénoncer ce dispositif mis en place sur les deux sites les plus réputés de la côte Ouest.
Maître Charlotte Périssé défend les intérêts de ce particulier. Interrogé ce mardi, le conseil a détaillé les raisons qui ont conduit son client a déposer un recours devant le Tribunal Administratif : "cette incohérence (baignade autorisée mais pratique des activités nautiques interdite)conduit à une insécurité. Comme les zones de Boucan et des Roches Noires sont les seules à être sous le coup de cette interdiction, on peut penser que ce sont les secteurs les plus dangereux pour les usagers. Or, sur les sites des Aigrettes, des Brisants et du Cap Lahoussaye, le risque zéro n’existe pas".
Le plaignant, un surfeur âgé d’une trentaine d’années, a tenu à ce que son identité soit préservée. A travers sa démarche, il souhaite améliorer la prévention sur le risque requin. Cet usager estime en effet que les panneaux d’information installés sur les plages de l’île ne suffisent pas.