Alors que le drapeau orange venait d’être hissé à Boucan Canot et aux Roches Noires, un zodiac des Maîtres Nageurs Sauveteurs a donné l’alerte : un squale a été aperçu au large de la plage des Roches Noires. Immédiatement, la flamme rouge a remplacé le drapeau orange. La baignade restera interdite jusqu’à nouvel ordre.
Après la dernière attaque de requin survenue aux abords de nos côtes dans laquelle le jeune bodyboarder Mathieu Schiller a perdu la vie, la préfecture a pris différentes mesures. Parallèlement à la pêche préventive de requin opérée dans la zone de la réserve marine au large de Boucan et des Roches Noires, un dispositif de surveillance renforcé a été mis en application ce lundi.
A huit heures ce matin, un hélicoptère a survolé la zone afin de repérer la présence d’éventuels squales. Les MNS ont également sillonné le secteur en jets-skis et en zodiac afin de garantir un maximum de sécurité aux baigneurs. A 10 heures, le drapeau orange a été hissé sur la plage désertée de Boucan Canot. Le drapeau orange devrait également être hissé aux Roches Noires.
Mais aux alentours de 10h10, l’un des zodiacs patrouillant dans le secteur a observé un squale rôdant à proximité de la zone de baignade. L’information a été confirmée par les pompiers de la brigade nautique. Immédiatement, la flamme est passée de l’orange au rouge. La baignade est strictement interdite jusqu’à nouvel ordre. Une réunion sera organisée cet après-midi afin d’évoquer le risque requins. Le dispositif de surveillance mis en place à partir de ce matin semble avoir fonctionné. Depuis 14 jours, la flamme rouge flotte sur ces plages de l’Ouest, toute baignade y était formellement interdite.
Un drapeau rouge synonyme d’une chute vertigineuse du chiffre d’affaires pour les professionnels Saint-Gillois. Emmamuel Séraphin, adjoint à la mairie de Saint-Paul délégué à l’aménagement, qui s’est rendu sur place a essuyé de vives critiques émanant du patron du restaurant le Boucanier situé à Saint-Gilles Les Bains. Au coeur de cette altercation, les difficultés économiques rencontrées par les professionnels Saint-Gillois. Depuis vendredi dernier, la grogne monte du côté des commerçants de Saint-Gilles. Une pétition qui a recueillie plusieurs dizaines de signatures proteste contre les successives fermetures de plages, provoquant l’"asphyxie" des boutiques.