À partir de ce mercredi 6 mars, des infirmières et infirmiers de La Réunion vont pouvoir délivrer des certificats de décès. Pour cette expérimentation, 75 infirmiers y participent. Un changement qui symbolise un accomplissement dans ce "combat" pour les élus, la population.
Après les médecins, les infirmiers peuvent à présent délivrer des certificats de décès à La Réunion. Notre île fait partie des quatre régions soumises à cette expérimentation, ce qui n’est "pas un hasard" selon Sébastien Lallemand, président de la Fédération nationale des infirmiers à La Réunion. "C’est sur la base du volontariat, il n’y a pas d’obligation. On trouve que c’est une bonne chose car les infirmiers ont de nouvelles prérogatives". Selon lui, une telle démarche va permettre de "fluidifier leur parcours et on peut ainsi diversifier ses activités". 75 infirmiers "volontaires et ayant validé la formation requise" sont concernés. "Elle permettra d’apporter une réponse plus rapide aux familles réunionnaises, frappées par le décès d’un proche, lorsqu’un médecin ne peut se rendre disponible et que cela retarde l’engagement des opérations funéraires" ajoute l’ARS.
A quel moment l’infirmier peut établir le certificat de décès ?
La famille du défunt doit solliciter en premier lieu le médecin traitant. En cas d’indisponibilité, la famille doit appeler le 15 qui recherchera l’intervention d’un autre médecin et, à défaut, contactera un infirmier volontaire participant à l’expérimentation, précise dans un communiqué l’Agence Régionale de Santé de La Réunion.
"C’est le combat de La Réunion !"
Trouver un médecin le week-end pour dresser un certificat de décès relevait (parfois) du parcours du combattant pour les familles Réunionnaises.
Le 3 mai 2023, le ministre de la Santé de l’époque, François Braun annonçait sur le plateau de France Inter qu’une expérimentation allait être mise en place, dans quatre régions de France dont "La Réunion" pour permettre aux infirmiers de délivrer des certificats de décès. Et ce "après une formation complémentaire ", d’une dizaine d’heures, ils peuvent ainsi signer des certificats de décès.
Pour Aurélien Centon, conseiller départemental, "c’est le combat de La Réunion mené par les élus, la population". Selon lui, "c’est une belle avancée ça va résoudre pas mal de choses mais c’est important que ce soit sur la base du volontariat".
Si cette expérimentation d’une année s’avère concluante, elle pourrait donc bien se pérenniser.
Des réflexions sont actuellement conduites par le ministère de la Santé afin d’étendre cette expérimentation à l’ensemble du territoire national et d’en revoir le cadrage. "L’ARS La Réunion prendra en compte ces évolutions pour faciliter, autant que possible, la réalisation rapide des certificats de décès".
- Eva Françoise