Prêt à se glisser dans la poche avec sa couverture neutre, le pantonier est un allié discret pour toutes les femmes victimes de violences conjugales. Sur ces petites fiches liées, une mine d’informations et des numéros d’urgence pouvant s’avérer vitaux pour les femmes en détresse.
Samedi dernier, Henria Esther a été poignardée en pleine rue par son ex-compagnon devant de nombreux témoins médusés par cette scène de violence. Hier, c’est le procès de Cédric Dary qui s’est ouvert à la cour d’assises, le jeune homme comparait pour avoir tué et brûlé sa compagne . Très fréquemment, les drames conjugaux s’étalent en Une des journaux. Depuis le début de l’année, six femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon ou de leur ex-conjoint.
Les autorités ont décidé de s’attaquer à ce grave problème de société. Baptisé le "pantonier", ce petit carnet a été conçu par les acteurs de la lutte contre les violences faites aux femmes, notamment des femmes qui ont elles-même subi des violences.
Du rouge pour l’urgence, du violet pour dénoncer, des adresses, des numéros, des conseils, le pantonier est rempli d’informations essentielles. 10 mois ont été nécessaires à sa réalisation. Il va se retrouver les tables basses des salles d’attentes des médecins, dans des établissements scolaires ou des associations. 10 000 exemplaires vont être disponibles sur l’île.
Les associations voient dans ce petit objet un pas très important dans l’information des femmes victimes de violences. Mais pour les militants, il faut aller plus loin et ce petit carnet doit être accessible à l’ensemble de la population réunionnaise. Les premiers bilans de ce nouvel outil seront tirés dans 6 mois.