Après l’échec des négociations entre le patronat et les syndicats concernant la prime accordée aux "bas salaires" suite aux manifestations du Cospar, de nombreux salariés s’interrogent quant à la pérennisation de ce bonus au sein de leur entreprise. Hier, Yann De Prince a évoqué l’asphyxie des entreprises locales pour justifier le non renouvellement de cette mesure phare et les patrons sont maintenant appelés à prendre leur décision pour reconduire ou non cette prime.
Le Président du Medef a insisté sur la volonté du patronat d’entretenir le dialogue avec les syndicats, cela afin d’éviter un nouveau mouvement social. Yann De Prince a rappelé ce mardi que le bonus attribué aux bas salaires après les manifestations du Cospar constituait à l’époque une réponse à "une urgence sociale". Seulement voilà, pour le syndicat des patrons, la donne a changé. L’Etat a clairement signifié que l’exonération de charge dont profitaient les chefs d’entreprise prendra fin au 31 décembre 2011.
Ce matin, le travail a repris dans un flot d’incertitudes dans les locaux d’une ferronnerie de Saint Denis. Les salariés considèrent que les 50 euros du bonus Cospar représentent un atout considérable pour améliorer leur quotidien.
Certains employés se disent prêts à descendre dans la rue - tout en 2009 lors des manifestations du Cospar - afin de pérenniser cette prime. Nombreux sont ceux qui estiment que cet apport financier mensuel est devenu indispensable.
Si le Medef se positionne clairement pour "un non-renouvellement de l’accord régional interprofessionnel, le choix est laissé aux entreprises qui doivent décider si oui ou non, elles pérennisent ce bonus en faveur de leurs salariés.
Pour le président du Medef Yann de Prince, il est impossible de reconduire la prime Cospar pour l’année 2012 dans la mesure où 5000 entreprises ont mis la clé sous la porte. Yann de Prince considère que les entreprises locales sont trop fragiles pour appliquer un tel dispositif.