La filière du riz péi se structure

L’exploitation de Monsieur Grondin au Tampon est devenue un terrain d’apprentissage et de visite pour la culture du riz péï. Cette culture similaire au riz basmati est encore peu connue sur l’île. Pourtant rentable, elle a résisté au cyclone Belal et ses seuls ennemis sont les oiseaux parfois un peu gourmands. La filière riz péï tente encore de se structurer, de s’équiper et de se développer. 

"On voit un très bon résultat, l’année dernière, on a eu 600 grammes par mètre carré, soit 6 tonnes par hectare ce qui est considérable. On se dit que si chaque agriculteur plante un demi-hectare, on pourra fournir une bonne partie de la population réunionnaise" explique Monsieur Grondin

D’ici quelques semaines, les 10 000 mètres carrés de Monsieur Grondin seront prêts à fournir un trésor local, le riz péï. "On consomme le riz deux fois par jour, on a des tonnes de riz qui rentre à la Réunion. Mi lé agriculteur et mi aimerait bien consommer ce que je produis " confie un agriculteur. 

Chaque année entre 40 et 60 000 tonnes de riz sont importées à La Réunion. L’association riziculteur péï 974 appelle à soutenir le riz réunionnais pour atteindre l’autonomie. Tout le monde peut y adhérer, une démarche activement appuyée par les agriculteurs afin de sensibiliser les élus sur l’importance de développer la filière avec les financements nécessaires.

"Avec les problèmes actuels, les guerres, le dérèglement climatique et l’inflation, si on ne cultive pas le riz maintenant nos enfants ne mangeront pas demain" conclut Rolland Turpin, président de l’association "Riziculteurs Péi 974".