Dix personnes ont été interpellées dans un nouveau coup de filet mené dans les milieux islamistes radicaux en métropole. Une partie de l’opposition dénonce une opération « électoraliste ».
Ce mardi 4 avril, vers 6h, dix présumés islamistes radicaux ont été interpellés dans plusieurs villes de France, notamment à Roubaix et dans les quartiers nord de Marseille. L’opération a visé principalement les personnes susceptibles d’avoir effectué des séjours suspects en Afghanistan ou au Pakistan.
Les policiers cagoulés de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) sont intervenus quasi-simultanément dans d’autres villes telles Carpentras (Vaucluse), Valence, Pau et dans le Lot-et-Garonne, selon une source policière.
« Il n’y a pas d’appartenance à un réseau. Ce sont des individus isolés avec pour la plupart un profil à la Mohamed Merah » le tueur de Toulouse et Montauban, explique cette même source, qui se dit en présence des « islamistes auto-radicalisés » potentiels.
Cette vaste opération s’est déroulée en présence d’une dizaine de journalistes, ce qui a poussé une partie de l’opposition à dénoncer des visées « électoralistes » en faveur du président-candidat Nicolas Sarkozy. Le Front national a pointé un « coup de filet électoraliste » pur et simple. « Ça tombe bien » pour la campagne de Nicolas Sarkozy, a ironisé le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon.
Ce nouveau
coup de filet n’est pas lié à l’enquête Merah, précise-t-on du côté de la DCRI. Une opération similaire a été lancée il y a moins d’une semaine, le 30 mars, ce qui avait abouti à l’arrestation d’au moins 17 membres du groupuscule salafiste Forsane Alizza. Treize d’entre eux ont été mis en examen mardi soir, dont neuf écroués pour détention d’armes et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, et les quatre autres placés sous contrôle judiciaire.