Le corps du manifestant décédé hier lors d’affrontements entre forces de l’ordre et protestataires a été autopsié ce jeudi. Selon les résultats communiqués par des sources proches de l’affaire, ce sont les suites du massage cardiaque prodigué à Ali El Aziz âgé de 39 ans qui lui ont été fatales. En effet, l’homme a eu des difficultés à respirer à cause des gaz lacrymogènes, mais son coeur ne s’était pas arrêté de battre. Le voyant effondré sur le sol, une personne sur place a voulu lui venir en aide en pratiquant un massage cardiaque. Un soin qui peut provoquer l’arrêt du coeur lorsqu’il est pratiqué inutilement. Ceci est une information Antenne Réunion.
Un médecin envoyé de la Réunion a pratiqué ce jeudi l’autopsie sur le corps du manifestant hier dans des heurts violents à Mamoudzou. En effet, l’examen semblait nécessaire pour éclaircir les circonstances exactes du décès. Selon la préfecture, Ali El Aziz a été victime d’un malaise cardiaque. Mais de nombreux témoignages contredisaient cette version des faits, affirmant que l’homme avait reçu en pleine poitrine une grenade de gaz lacrymogène, tombant sous la violence de l’impact.
Les résultats de l’autopsie ont été connus en fin d’après-midi. Selon les conclusions du médecin légiste, l’homme est mort des suites du massage cardiaque qui lui a été prodigué. En effet, son coeur n’était pas à l’arrêt, mais il souffrait d’insuffisance respiratoire, causée par les gaz lacrymogènes lancés par les gendarmes pour disperser la foule.
Croyant qu’il était en arrêt cardiaque, une personne a voulu le sauver en pratiquant un massage. Selon les résultats de l’autopsie, c’est ce geste destiné à le ranimer qu’il l’a tué. Son coeur a été abîmé et ses côtes fracturées. Ce geste de secours peut s’avérer meurtrier lorsqu’il est pratiqué sur un coeur battant.
Parallèlement, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Mayotte, car les secours ont mis plus de trente minutes à parvenir les lieux.