Selon les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la quête des origines du coronavirus n’avance pas.
En mars dernier, 17 experts mandatés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont mené une enquête en janvier à Wuhan (Chine) sur le point de départ du coronavirus. Parmi ces experts, certains ont indiqué dans un texte paru jeudi 26 août dans la revue scientifique Nature que la recherche est au point mort. "Les anticorps déclinent avec le temps : collecter des échantillons (animaux) et tester des gens qui pourraient avoir été exposés avant décembre 2019 donnera donc de moins en moins de résultats", ont-ils mis en garde.
Le rapport des experts listait quatre scénarios plus ou moins probables de l’origine de la transmission du virus à l’homme. Le plus vraisemblable était celui d’une transmission par un animal infecté par une chauve-souris. Les trois autres scénarios sont la transmission directe sans animal intermédiaire, celle par la nourriture et enfin la fuite accidentelle d’un laboratoire. "Aucune donnée soutenant l’hypothèse d’une fuite de laboratoire n’a été ni publiée ni soumise à l’OMS", ont relevé les experts.
Comme le rapporte France Info, le rapport des experts avait fait l’objet de nombreuses critiques sur la responsabilité de la Chine. "L’équipe chinoise était et est toujours réticente à partager des données brutes, notamment sur les 174 premiers cas identifiés en décembre 2019", ont commenté les scientifiques.
Concernant une nouvelle enquête, la Chine a rejeté l’appel de l’OMS le 13 août dernier. "Nous avons encouragé les différentes parties à poursuivre ces études", a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, durant une conférence de presse mercredi 25 août.
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