Si l’ail est une denrée rare sur les étals en cette fin de saison, la production locale continue, malgré la crise sanitaire liée au coronavirus.
La saison touche à sa fin, ce qui explique que l’ail peï est de moins en moins présent sur les étals. Dans les champs, les agriculteurs s’activent, ils ont deux mois pour replanter. À Piton Saint-Leu, Thierry Silotia producteur, doit miser sur l’aide du voisinage pour poursuivre son activité.
" J’ai des voisins qui sont venus m’aider, parce que sinon, il n’y a personne. Il faudrait dix à douze personnes, sur deux à trois semaines pour pouvoir planter assez rapidement, parce que c’est planté manuellement. Avec le coronavirus, chacun respecte le confinement, personne ne vient travailler.", nous explique Thierry Silotia, producteur d’ail peï.
L’ail peï représente seulement 3% du marché Réunionnais, les producteurs se positionnent sur des variétés locales et du haut de gamme.
"210 tonnes d’ail peï et on en importe 3 000 tonnes. L’objectif c’est de faire un ail qui est de bonne qualité et qui se conserve, pas de l’ail de Chine, avec des grosses gousses mais qui germe et qui n’apporte que très peu de goût au plat", déclare Eric Lucas, responsable de la diversification végétale, à la Chambre d’Agriculture.
Chaque année, entre 22 et 25 hectares d’ail peï sont plantés à La Réunion. Pour retrouver les gousses plantées en ce moment, sur les étals, il faudra attendre le mois d’octobre prochain.
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