Une trentaine de gérants et moniteurs d’auto-écoles manifeste devant la Préfecture depuis ce matin pour dénoncer "la concurrence déloyale". Une délégation de cinq personnes a été reçue par un représentant de l’Etat.
Réunis depuis 9h30 devant la Préfecture, des professionnels de la conduite manifestent leur mécontentement et dénoncent les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien, à savoir la concurrence déloyale des locations des véhicules auto-écoles à double-commandes et l’hyper-libéralisation de la profession.
Une délégation de cinq personnes a été reçue ce matin par le secrétaire général de la Préfecture Xavier Brunetière.
Si les gérants et moniteurs d’auto-écoles dénoncent les couacs liés à l’application de la réforme du permis de conduire, ils expliquent surtout que leur profession est en danger. Les professionnels ont souhaité attirer l’attention de l’Etat sur leur situation.
Ils réclament plusieurs changements au premier rang desquels la mise en place par l’Etat de prix fixes en ce qui concerne les tarifs pratiqués dans les écoles de conduite, ceci afin d’empêcher une "concurrence déloyale".
Selon les gérants et moniteurs qui protestent ce jeudi, les candidats sont nombreux à choisir leur auto-école en fonction du paramètre financier. Conséquences : les écoles "low-cost" se multiplient et le niveau de formation régresse.
Les professionnels de la conduite, qui ont répondu à l’appel de l’antenne locale du Conseil National des Professionnels de l’Automobile (CNPA) demandent à l’Etat d’agir pour éviter l’hyper-libéralisation de la profession.
Les patrons d’auto-écoles demandent aussi la baisse des charges et les taxes qui selon eux les empêche de recruter du personnel et d’augmenter les salaires.