Le mouvement contre la vie chère paralyse Mayotte depuis bientôt trois semaines. Face à la pénurie qui touche les foyers, certains magasins ont décidé de s’exposer au risque de pillage et de lever leurs rideaux pour permettre aux familles de s’approvisionner. Ce mercredi, les manifestants ont défilé une dernière fois avant les négociations. La tension est quelque peu retombée mais les acteurs de cette action de protestation se disent toujours aussi déterminés.
Aujourd’hui encore, les manifestants ont contraint les commerçants à fermer leurs magasins. Après le pillage d’une boulangerie hier, les manifestants s’en sont pris à un restaurant. Une marée humaine a défilé dans les rues de Mamoudzou. Affaiblis par le manque de nourriture et une mobilisation qui perdure, les hommes et femmes qui prennent part à ce mouvement social ont scandé leurs revendications sous une chaleur écrasante.
Depuis bientôt trois semaines, des milliers de Mahorais luttent pour obtenir des services de l’Etat et de la grande distribution une baisse des prix des produits de première nécessité et l’application de mesures facilitant l’accès à l’emploi pour les habitants de l’île aux parfums. Déterminés, les manifestants assurent qu’ils poursuivront la lutte jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’ils soient entendus par les hautes instances.
Plusieurs barrages routiers ont été dressés autour des villes de Mayotte. Les syndicats ont appelé ce mercredi à lever les barrages érigés aux points stratégiques de l’île, ceci afin de permettre à l’ensemble des contestataires de se rassembler.
