Avec des taux d’emprunt aux alentours de 4,5%, une baisse de 15% des prix en moyenne, le marché de l’immobilier à la Réunion retrouve un peu le sourire. Pour autant, cette légère remontée des ventes n’assure pas enco
Apparemment, malgré la crise économique mondiale actuelle, le marché de l’immobilier ne semble pas perdre son souffle à la Réunion. En tout cas, il respire un peu mieux contrairement à toute attente.
Pour certains professionnels de l’immobilier, l’année 2009 aura même été un assez bon cru. Le patron de l’
agence immobilière Century 21 à Saint-Denis s’est même vu récompenser récemment.
Son entreprise a été jugée par des spécialistes de l’immobilier comme la plus performante du réseau national. Bizarrement, malgré la crise, le marché de l’ancien semble bien se porter, les prix ont été il est vrai revus à la baisse l’année dernière.
" A la Réunion, entre 2000 et 2007, les prix ont été augmentés de 100%, c’est à dire qu’ils ont doublé, aussi cela ne pouvait pas continuer comme ça, il était temps qu’on arrête, qu’on retrouve un juste prix des biens, que les vendeurs soient sensibilisés, et que les agents immobiliers aient un rôle à jouer également dans cette notion de juste prix ", explique ce patron d’agence immobilière.
Avec des taux d’emprunt aux alentours de 4,5%, inutile de dire que les conditions financières sont favorables aux acheteurs. " Il y a une dynamique des banques qui veulent bien donner un peu plus de prêts, c’est vrai que cela a aidé à la vente ", explique un négociateur dans l’immobilier.
Cependant, la baisse de 15% des prix en moyenne n’est pas forcément ressentie par tous les futurs acquéreurs qui s’attendaient à un mieux. " Je trouve que ça reste relativement cher et cela n’a pas beaucoup baissé par rapport à ce qu’on annonçait en fait ", constate l’une d’entre eux.
Mais, selon le directeur de l’AGORA, cette reprise est à prendre avec des pincettes et à nuancer. Philippe Jean-Pierre évoque en effet toujours un marché convalescent, des stocks qui ne sont pas épuisés. Il reconnaît par ailleurs que c’est grâce aux travaux de rénovation que l’activité redémarre. " Quand le marché remontera, on aura une stabilité des prix, mais on assistera certainement pas à l’effervescence qu’on a connue dans les années 2000 jusqu’en 2007/2008 ", conclut-il.
Autrement dit, en 2010, il ne faut pas nécessairement s’attendre à une amélioration des conditions mais bel et bien à une stabilité du marché de l’immobilier. Du coup, la crise immobilière n’est pas tout à fait terminée.