Il était aux environs d’une heure du matin lorsque le sommeil de six familles vivant à l’Ilet Morin à Salazie a été troublé. L’éboulis spectaculaire qui s’est produit dans la nuit de jeudi à vendredi au niveau du Cap Picard est encore dans les esprits. Ce matin, ces Salaziens qui habitent de l’autre côté de la Rivière du Mât tentaient d’effacer les traces du phénomène naturel. Neuf heures après l’éboulis, la frayeur d’hier soir était elle encore bien perceptible.
Elles sont six familles à vivre à l’Ilet Morin, à quelques kilomètres seulement de la Rivière du Mât. Pour ces habitants, la nuit a été agitée. Aux environs d’une heure du matin, un bruit assourdissant les réveille, les maisons tremblent. "On aurait dit quelqu’un qui lançait un paquet de galets sur le toit", raconte l’un des Salaziens encore sous le choc.
Inquiétées par ce qu’elles viennent d’entendre, les familles sont prises de panique et resteront en alerte jusqu’au petit matin. Ce matin, de petits éboulis étaient encore observables au niveau du Cap Picard. Les riverains s’attachaient eux à nettoyer leurs cours. Voitures, arbres et toits étaient en effet recouverts d’une épaisse couche de poussière.
Pour Mélanie, la frayeur a été grande. Agée de 88 ans, la dame assure n’avoir jamais assisté à une pareille scène. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer.
