La puberté fait des adolescents des personnes capables de procréer dès le premier rapport sexuel non protégé. De plus, une seule relation sexuelle suffit à transmettre une maladie sexuellement transmissible telle que le sida. Il est donc primordial de les conscientiser des risques encourus. La contraception est le seul moyen d’y parvenir.
La pilule est la contraception la plus prescrite chez les adolescentes. Elle est simple d’utilisation et elle permet d’éviter une grossesse non désirée. Par contre, elle ne protège pas des maladies sexuellement transmissibles !
Pour les adolescents, c’est le préservatif, qui protège des maladies et de la grossesse. Il est donc impératif d’allier la prise de pilule et l’utilisation de préservatif.
Comment aborder la sexualité avec son enfant ?
Il faut l’avouer, parler de sexualité à son enfant n’est pas chose facile. C’est souvent un sujet tabou et crée un profond malaise entre parents et enfants. Et pourtant, pour le bien-être de son enfant, il faut le faire. Et les parents sont les premiers responsables.
Le plus important est de laisser entendre à votre enfant que s’il désire entamer une discussion avec vous sur la sexualité, vous être prêt à l’écouter et à répondre à ses questions. Sinon, vous pouvez le diriger vers une personne plus compétente comme un médecin généraliste ou un gynécologue.
Quelle est la contraception à prescrire pour une adolescente ?
Une fois la question de la sexualité abordée, il est temps de passer à la contraception. Le rôle des parents est de faciliter à l’enfant l’accès à l‘l’information. Ainsi, il pourra choisir lui-même la méthode qui lui convient.
Depuis 1975, toute adolescente mineure bénéficie d’une consultation anonyme et d’un contraceptif gratuit dans les centres de planning familial sans autorisation parentale.
Il existe deux méthodes de contraception : le préservatif et la contraception orale.
Le préservatif reste la méthode de première intention. Il est plus aisé de se procurer un préservatif que la pilule. D’autant plus que le premier rapport est rarement programmé. Bien que les professionnels recommandent la double protection (préservatif et pilule), l’utilisation du préservatif se fait rare une fois que l’utilisation de la contraception orale devient habituelle. Moins connus, il existe aussi des préservatifs féminins sous la forme d’une gaine lubrifiée munie d’un anneau souple à chaque extrémité.
La contraception orale est la contraception de choix chez l’adolescente. Correctement prise, elle présente une efficacité absolue. Elle est facile d’utilisation et ne gêne pas la spontanéité de l’acte sexuel. Elle régularise les cycles menstruels et diminue les risques de formation des kystes fonctionnels. Sa prescription doit obligatoirement se faire par un médecin. Et une surveillance régulière est nécessaire.
Les parents doivent-ils accompagner leur enfant pour sa première consultation ?
S’il vous le demande alors, bien sûr ! Sinon, restez dans la salle d’attente. Cependant, si vous l’accompagnez, le médecin va lui poser des questions qui relèvent de son intimité qu’il ne voudra (certainement) pas partager avec vous. A ce moment quittez la salle, c’est pour le bien de votre enfant. Il se peut que votre présence le mette mal à l’aise. Alors il ne répondra pas sincèrement aux questions.
Avant de vous rendre chez le médecin, rassurez votre enfant. La notion de confidentialité est essentielle. Elle conditionne la confiance avec la quelle votre fille ou votre fils se confiera au médecin et ainsi se faire mieux conseiller.
Il faut également l’encourager à poser toutes les questions possibles sur toutes les méthodes disponibles : avantages et inconvénients, mode d’emploi, effets indésirables, prix.
Une grossesse à l’adolescence peut être lourde de conséquences. Que ce soit pour la jeune mère ou l’enfant. C’est pourquoi mieux vaut prévenir que guérir.