Lors du conseil de surveillance de la compagnie Air Austral, organisé cet après-midi, Gérard Ethève a annoncé qu’il quitterait ses fonctions de président du directoire et de directeur général de la société. Une décision qu’il a refusé de commenter, mais sur laquelle il s’exprimera mardi prochain lors d’une conférence de presse. Le 30 juin prochain, son successeur devrait être nommé.
Le conseil de surveillance de la compagnie réunionnaise Air Austral a été l’occasion d’un véritable coup de théâtre cet après-midi. Le fondateur historique de la compagnie aérienne, sous le coup de graves difficultés financières, a annoncé qu’il souhaitait être libéré de ses fonctions de président du directoire et de directeur général de la compagnie. C’est le président de la région Didier Robert, nouveau président du Conseil, qui a fait cette annonce devant le conseil.
Depuis la nomination de Didier Robert à la tête du conseil de surveillance le 13 janvier dernier (cf linfo.re : Vergès débarqué, Robert prend les rênes du conseil de surveillance), Gérard Ethève avait décidé de se maintenir à son poste. Didier Robert a expliqué avoir "accepté sa démission du directoire, qui sera effective dans les semaines à venir". En conséquence, Didier Robert a décidé la mise en place d’un comité de nomination en charge du renouvellement du directoire et de son président. Ce comité sera opérationnel d’ici 2 mois.
Concernant la restructuration financière et technique, Didier Robert a fait état de plusieurs décisions :
- la mise en oeuvre les préconisations de l’audit, s’agissant notamment des cessions d’actifs, de la validation de l’augmentation de capital et de la réduction des coûts à hauteur de 15 M€ par an prévues au business plan.
En complément, un cabinet sera missionné pour poursuivre les travaux de restructuration de l’entreprise notamment la fiabilisation des prévisions de trésorerie, les analyses complémentaires du business plan et du plan de financement. Un cabinet spécialisé sera également mandaté pour rechercher de nouveaux investisseurs permettant le renforcement des fonds propres de l’entreprise.
Le comité Interministériel de Restructuration Industriel permettant d’associer l’ensemble des parties dans un care formalisé, s’agissant notamment des créanciers et des services de l’Etat concernés.