Un sujet de mathématiques du baccalauréat scientifique avait fuité sur Jeuxvideo.com lundi soir, quelques heures avant l’épreuve de mardi. Le gouvernement a pris l’information au sérieux et a ouvert une enquête. Ce mercredi 22 juin, ces fuites ont été confirmées par le ministre de l’Education nationale Luc Chatel. Une décision a été prise : tous les candidats seront notés seulement sur les trois des quatre exercices proposés. La Réunion n’est quant à elle pas concernée par ces fuites dans la mesure où les sujets sont différents de ceux traités en métropole.
Lundi soir, un internaute a posté sur le très populaire site JeuxVideo.com un extrait du sujet de mathématiques du bac S. On pouvait voir sur le forum 15-18 une photo montrant l’un des exercices dont l’auteur a assuré qu’il allait être proposé le lendemain. Et c’était effectivement le cas. De nombreux commentaires parus sur JeuxVideo.com l’ont confirmé.
Le gouvernement a pris connaissance de ces soupçons de fuites. Ce mardi 22 juin, le ministère de l’Education nationale a annoncé qu’il allait ouvrir une enquête. " Le ministère de l’Education nationale, de la jeunesse et de la vie associative vérifie actuellement la véracité de ces informations et apportera les réponses appropriées afin que le principe fondamental d’égalité entre les candidats soit respecté au diplôme national du baccalauréat ", a indiqué un communiqué du ministère.
Ce mercredi matin, le ministre de l’Education nationale Luc Chatel a convoqué la presse pour confirmer que la fuite avait bien eu lieu sur JeuxVideo.com. Le post incriminé a été mis en ligne ce lundi 20 juin à 21h, puis retiré par le site le lendemain. Des experts ont examiné l’extrait du sujet divulgué et l’ont authentifié. Pour autant, les candidats peuvent se rassurer. L’épreuve de mathématiques du bac S de cette année ne sera pas annulée. Les élèves seront notés seulement sur les trois autres exercices pour respecter l’équité entre les candidats, d’après Luc Chatel.
L’enquête se poursuit pour tenter de savoir comment l’internaute a pu se procurer le sujet de mathématiques la veille de l’épreuve. Une plainte contre X a été déposée. " Si des complicités internes (au ministère, ndlr) sont avérées, il y aura des sanctions ", prévient Luc Chatel. Un tel délit est passible de trois ans de prison ferme et de 9 000 euros d’amendes.