Le crash d’hélicoptère d’hier soir au niveau du 23e Kilomètre au Tampon n’est hélas pas le premier dans le genre. Même s’ils sont très rares, ces accidents, parfois mortels, ne sont pas étrangers sur l’île dont la configuration nécessite le survol en hélicoptère ou en ULM.
Le crash d’hier soir au niveau du 23e Kilomètre au Tampon, qui a provoqué la mort d’un des quatre passagers de l’Alouette 2, n’est hélas pas le seul à s’être produit sur notre île.
Ces dix dernières années en effet, cinq crashs au total dont deux mortels sont survenu chez nous. Ce chiffre est certes toujours trop important surtout quand il y a des victimes, mais il reste très faible quand on sait qu’à la Réunion les survols sont très fréquents vu la configuration de l’île.
Les hélicoptères privés ou militaires effectuent en effet des opérations de survol de l’île plusieurs fois par jour tout au long de l’année. A des fins touristiques pour la beauté des paysages, à des fins d’urgence en cas de chute ou d’accidents divers, ou bien encore à des fins pratiques quotidiennes pour les autochtones vivant dans les cirques, les hélicoptères sont très empruntés sur l’île. Tout comme les ultra-légers motorisés ou ULM qui permettent aux amoureux de sensations fortes d’admirer notre île d’en haut.
Vu sous ces angles-là, ainsi que la constante utilisation et utilité des hélicoptères, le risque zéro malheureusement n’existe pas.
Pour preuve, en novembre 2000, un hélicoptère de type Robinson s’est retrouvé en mauvaise posture du côté de Grand-Bassin, après avoir frappé les câbles du téléphérique. Malheureusement, dans cet accident, les deux passagers de l’hélicoptère avaient été tués sur le coup.
En décembre 2000, feue Mme Gravina a perdu la vie après avoir été grièvement blessée dans un accident d’hélicoptère au niveau du col des Boeufs. La défunte, alors âgée d’une cinquantaine d’années, avait tout simplement ce jour-là décidé de quitter La Nouvelle dans le cirque de Mafate à bord d’un hélicoptère de type Robinson F.GAV qui appartenait à la société Héli-Bourbon.
Rebelote en mai 2001 à la Rivière des Galets, mais cette fois-ci sans perte de vie humaine. André Bègue, pilote connu et reconnu sur l’île, a sans aucun doute évité le pire lorsqu’il s’est posé en catastrophe avec un hélicoptère de type Robinson R22. L’accident était dû à un sérieux problème technique.
Encore un crash d’hélicoptère en septembre 2004, cette fois-ci peu après un décollage effectué depuis le parking du Maïdo. Un hélicoptère de type Robinson s’est écrasé. Le pilote, Joël Bègue, et son unique passagère s’en sont sortis par miracle.
Même fin heureuse lors du crash d’un hélicoptère de type Lama en février 2005. L’engin s’est écrasé en pleine journée sur la "drop zone" de Grand-Place-les-Hauts dans le cirque de Mafate, accident qui s’est produit lors d’une opération de décharge de charge. Le pilote, André Bègue, ainsi que le mécanicien ont réussi à sortir de l’appareil. Ils n’ont été que très légèrement blessés.
(images d’archives)
