Les députés ont adopté dans la nuit le projet de loi portant sur la création des emplois d’avenir destinés aux jeunes pas ou peu qualifiés issus des milieux défavorisés, en métropole comme en Outre-mer.
Mercredi soir, le projet de loi sur les emplois d’avenir a passé le cap de l’Assemblée nationale sans se heurter à une forte opposition des députés. Le groupe de gauche a voté ce texte présenté par le ministre du travail Michel Sapin et qui reprend l’une des promesses de campagne de François Hollande. L’une des mesures phares concerne la création de 100 000 emplois en 2013, et de 150 000 l’année suivante.
Le groupe UMP qui fustige un dispositif ‘inapproprié’ a voté contre, tandis que les centristes mais aussi deux élus UMP se sont abstenus.
Le projet de loi sera transmis au Sénat dès le lundi 24 septembre. Le gouvernement, qui a orchestré la procédure d’urgence, souhaite son adoption définitive dans le courant du mois d’octobre.
Les emplois d’avenir, largement subventionnés par l’Etat, s’adressent aux jeunes pas ou peu qualifiés issus des zones défavorisées en métropole comme en Outre-mer, plus précisément dans les collectivités locales, les associations et l’enseignement, public et privé.
Le dispositif, prévu s’étaler sur trois ans, a pour cible les jeunes de 16 à 25 ans ainsi que des handicapés peu qualifiés de moins de 30 ans en difficulté. Ce qui devrait permettre de renverser la courbe du chômage en France, d’une manière générale.
Concrètement, le texte prévoit de créer d’ici 2015 des ‘emplois d’avenir professeur’, qui seront offerts à quelque 18 000 étudiants boursiers venant des milieux modestes. Il faut savoir qu’au cours du débat, les députés et le gouvernement se sont accordés à ouvrir le dispositif aux établissements scolaires privés.
Seule voix discordante dans l’hémicycle, Gilbert Collard, l’un des deux députés du Front national, a plaidé en vain pour un amendement visant à donner les "emplois d’avenir" "en priorité aux jeunes de nationalité française, et subsidiairement, aux citoyens des Etats membres de l’Union européenne".
Source : Le Monde