Parce que les employés de la Sepur, société de collecte d’ordures ménagères, sont en grève, des Saint-Andréens sont contraints de vivre au milieu des déchets et des odeurs nauséabondes.
Dans certains quartiers, dans certaines rues de Saint-André, il est vivement recommandé de rebrousser chemin. Les poubelles grises poussent comme des champignons devant les habitations des riverains qui tirent la sonnette d’alarme. D’autant que l’accumulation des ordures ménagères accélère le phénomène d’odeurs pestilentielles.
Cette situation dure depuis lundi, premier jour de grève lancée par les employés de la Sepur, société de collecte d’ordures ménagères. En fait, ils réclament la tenue des négociations annuelles obligatoires, autrement dit un salaire à la fin du mois travaillé et non le 6 du mois suivant, une mutuelle locale et le versement intégral du salaire en cas d’arrêt maladie.
En clair, les grévistes souhaiteraient que ces négociations aient lieu directement avec le patron de la société, Youri Ivanof. Or, celui-ci se trouve actuellement à plus de 9 000 kilomètres de ses employés visiblement bien décidés à obtenir gain de cause et a fortiori de camper sur leurs positions tant que le problème ne sera pas réglé.
Déjà, jeudi, les grévistes faisaient front au rond-point Pente Sassy et à Cambuston afin de bloquer les camions d’Inovest, réquisitionnés par la Cirest pour assurer la collecte des ordures ménagères dans les communes de Salazie et Saint-André.
Un peu plus tard dans la journée, à Mille-Roches, les grévistes ont poursuivi leur blocage et arrêté quatre camions d’Inovest. Et même si le maire de Saint-André, Eric Fruteau, a reçu une délégation de ces grévistes en colère, le problème n’a toujours pas trouvé de solution.
En attendant, les usagers sont contraints depuis lundi d’attendre que leurs ordures ménagères soient ramassées avant que leur environnement ne ressemble à une déchetterie municipale.