Pas d’exception, la Réunion comme tous les départements de Métropole suit les directives du gouvernement concernant le plan national de lutte contre la pandémie grippale. Le même plan qui avait été mis en place et testé pendant la grippe aviaire.
C’est la préfecture qui prend toutes les décisions. Une réunion d’information a déjà eu lieu entre la Préfecture et les services chargés de la surveillance aux frontières (Police de l’Air et des Frontières, Gendarmerie, Douanes, etc).
La Préfecture a également contacté toutes les collectivités (mairie, département, région) pour les informer du plan national de lutte contre la pandémie.
Le seul traitement existant sont des médicaments anti-viraux comme le Tamiflu. Ce médicament à base d’eseltamivir, utilisé contre la grippe aviaire, est efficace contre ce virus. Il y a également un autre antiviral, le Zanamivir (Relenza).
A la Réunion, les stocks d’avance de Tamiflu dont nous disposons permettront de traiter près de 4780 patients. Une boîte contient une dizaine de pillules soit l’équivalent d’un traitement complet pour une personne.
Les pharmacies n’en ont pas en stock. Le médicament se commande sur ordonnance et uniquement si un cas est avéré. Une demande a été effectuée par la Préfecture afin que les grossistes s’approvisionnent.
Autre solution, les masques de protection respiratoire. Au total, la DRASS en a actuellement 500 000. 230 000 autres sont entreposés dans divers services de l’Etat.
Il est question des masques médicaux de type FFP2. Ces derniers ne seront utilisés dans un premier temps uniquement par les professionnels de santé qui toucheront aux cas avérés, de près comme de loin.
Il ne faut pas les confondre avec les masques chirurgicaux, en vente en pharmacie, et dont la protection n’est pas aussi efficace.
Aujourd’hui, le seul hôpital habilité à recevoir les premiers cas suspects est le CHR Felix Guyon.
La procédure à suivre est la suivante : si un cas est suspecté, il sera obligatoirement acheminé à l’hôpital par le samu. Une fois arrivé, il sera placé dans une chambre dépressurisée. Les premières analyses seront alors effectuées.
Le CHR est le seul hôpital du département à bénéficier d’un laboratoire de type 3, capable de détecter les maladies les plus graves.
Un double contrôle sera réalisé, local et national. Les analyses seront envoyés en Métropole afin de confirmer les résultats.
En cas d’épidémie à la Réunion, une démarche a été établie afin d’apporter la meilleure couverture possible de la maladie. Ainsi, les deux premiers cas seront mis en chambres dépressurisées.
- Les deux cas suivant seront placés en service de réanimation.
- Au delà de 10 cas, c’est tout le service de médecine interne du CHR qui sera réquisitionné.
- A partir de 30 cas jusqu’à une centaine, tout le batîment D du CHR sera mobilisé.
- Au delà, l’hôpital du Sud prendra les patients.
Et dans le pire des cas, toutes les structures sanitaires publiques et privées seront disposées à récupérer les personnes ayant contracté le virus.
A l’époque de la grippe aviaire, une modélisation mathématique avait été faite dont les résultats évaluaient à près de 196 000 personnes, le nombre maximum de cas qui aurait pu contracter la grippe aviaire, au plus fort de l’épidémie. L’évolution pourrait être la même concernant la grippe porcine actuelle.