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Une professeure de lettres a décidé de mettre en avant des "anti-perles" au lieu des moqueries traditionnelles qui foisonnent après chaque session du baccalauréat. La plateforme qu’elle a créée a déjà recueilli une trentaine de témoignages.
Françoise Cahen, l’enseignante qui a décidé de publier des "anti-perles" du baccalauréat sur sa plateforme Padlet travaille à Alfortville, rapporte France Info. Elle a réagi aux traditionnelles publications qui visent à se moquer des erreurs de candidats. Ouverte au public, la page a déjà recueilli une trentaine de témoignages positifs.
Un extrait remarquable d’un devoir de bac français a notamment été publié sur la plateforme. "Des trois soldats, un seul eut le courage de regarder vers la caméra. Il me bouleversa. Au-delà d’un homme, je vis la souffrance. Au-delà de ses yeux, je vis l’horreur. Pas seulement la sienne, mais aussi la mienne. Je voyais en ses yeux l’origine de toute souffrance", rapporte l’enseignant.
Des candidats au baccalauréat ont également surpris le jury à l’oral. Ainsi, un jeune homme a fait forte impression en répondant à une question sur le mythe de Sisyphe. "Ce qu’on appelle une raison de vivre est en même temps une excellente façon de mourir", a-t-il dit.
Des internautes remercient également la professeure à l’origine de l’initiative. "Merci, c’est tellement poétique", réagit une personne. "Je ne suis pas enseignante mais je partage votre ras-le-bol de ne souligner que les faiblesses des élèves. Il est temps de les valoriser et de rapporter ces moments de grâce", ajoute une autre.
L’enseignante a expliqué avoir créé la page parce qu’elle trouvait "malsain" cette habitude qu’ont les Français à mettre en avant les maladresses des candidats au baccalauréat. Pour celle qui avance qu’il n’y a "rien à gagner" dans les perles, ces railleries découlent d’un esprit "condescendant" des adultes qui ont besoin de démontrer que les jeunes ne seraient pas cultivés.
Consulter les résultats du baccalauréat.
Aller sur la plateforme de Françoise Cahen.
